Diabète de type 2 : moins de médicaments en changeant ses habitudes de vie

Pourquoi c’est important

Le diabète de type 2 est lié à des facteurs génétiques, mais aussi environnementaux. En effet, cette maladie chronique est associée à l’obésité, à la sédentarité ou aux troubles du sommeil. C’est pourquoi on peut penser que des modifications du mode de vie pourraient aider à la combattre.

Différentes études ont déjà testé des interventions sur des patients diabétiques. Mais parfois ces programmes nécessitent des changements radicaux dans l’alimentation, comme une baisse importante des calories ou le passage à un régime cétogène. De plus, ces interventions ont tendance à se focaliser seulement sur un ou deux aspects de la vie quotidienne des patients (par exemple alimentation et/ou sport). Un suivi psychologique à long terme semble également souhaitable pour accompagner les patients et les encourager dans leurs efforts.

Ce que montre l’étude

Cette étude néerlandaise paraît dans la revue BMJ Nutrition, Prevention & Health. Les auteurs ont testé un programme d’intervention appelé RD2N (Reverse-Diabetes2-Now) sur 438 patients diabétiques de type 2.

Ce programme durait six mois. Les participants recevaient :

• des conseils nutritionnels : ils étaient incités à manger plus d’aliments peu ou pas transformés, avec un index glycémique (IG) bas, et compatibles avec un régime méditerranéen ;
• des explications sur les mécanismes du diabète de type 2 et de la résistance à l’insuline, de manière à ce que chacun puisse comprendre la maladie ;
• des conseils sur la cuisine, la gestion du stress ou l’activité physique.

Les participants étaient suivis par une équipe pluridisciplinaire : un.e diététicien.ne, un.e coach personnel.le et un.e infirmier.ère. Leur entourage était impliqué dans le processus. Il y avait aussi des réunions de suivi en groupe et ils étaient invités à rester en contact les uns avec les autres grâce à une communauté en ligne.

Résultats : au bout de 24 mois, 234 personnes ont continué à donner des informations aux chercheurs. Et 67 % d’entre eux avaient réduit leurs médicaments contre le diabète, 28 % n’en prenant même plus du tout !

Le taux d’hémoglobine glyquée dans le sang donne une idée du contrôle de la glycémie sur le long terme. Globalement, il n’y avait pas de différence à 24 mois, par rapport au niveau de départ. Mais plus de personnes se trouvaient en-dessous de 53 mmol/L, la valeur « cible » à ne pas dépasser. Bien que la glycémie n’ait pas significativement diminué, les participants avaient une meilleure qualité de vie. Enfin, les taux de triglycérides, le tour de taille, le poids et l’IMC avaient diminué.

En conclusion, ce programme de six mois a favorisé la qualité de vie des patients qui, en majorité, ont réduit leur usage des médicaments antidiabétiques.

En pratique

Dans ce protocole, les chercheurs ont privilégié une alimentation de type méditerranéenne à IG bas, excluant des produits ultra-transformés, associée à des conseils sur le mode de vie et un soutien psychologique, via une communauté de patients et une équipe pluridisciplinaire.

S'il est difficile de reproduire toutes les conditions de cette expérience, suivre le nouveau régime IG diabète en bénéficiant d'un suivi personnalisé (par un.e diététicien.ne ou un coach) est ce qui s'en rapproche le plus. Mais il est possible d'aller plus loin, dans certains cas, en inversant carrément la maladie (plus de médicaments et une hémoglobine glyquée normale à long terme). C'est ce que proposent les protocoles de Newcastle et Reversa notamment.

Des livres pour inverser le diabète : Inverser le surpoids et le diabète avec le protocole cétogène REVERSA et Comment j’ai vaincu le diabète sans médicaments