La maladie du foie gras augmente le risque d’insuffisance rénale

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 15/12/2020 Mis à jour le 17/12/2020
Actualité

Les personnes atteintes de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD ou maladie du foie gras) ont un risque accru de développer une insuffisance rénale chronique, selon une méta-analyse récente.

Pourquoi c’est important

La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) est associée à une alimentation riche en produits sucrés et ultra-transformés. Il n’existe pas de médicament mais des changements dans le mode de vie peuvent inverser la maladie.

La NAFLD qui s’accompagne d’une inflammation et d’un stress oxydant accrus ne touche pas uniquement le foie : elle augmente également le risque de maladies cardiovasculaires et de maladie rénale chronique. La NAFLD et la maladie rénale partagent en effet de nombreux facteurs de risque métaboliques. Selon une étude,  l’insuffisance rénale chronique toucherait 11-13% de la population générale, un taux qui continue d’augmenter en même temps que le syndrome métabolique, l’obésité et le diabète de type 2.

Des chercheurs ont réalisé une méta-analyse parue dans la revue Gut afin de déterminer si la gravité d'une NAFLD influençait le risque de développer une maladie rénale chronique. 

L’étude

La méta-analyse regroupe les résultats de 13 études qui rassemblent au total plus de 1 200 000 participants dont 28,1% sont atteints de NAFLD. Lors du suivi qui a duré en moyenne 9,7 ans, 33 840 diagnostics de maladie rénale chronique à un stade 3 (ou plus) ont été réalisés. Le stade 3 correspond à une insuffisance rénale chronique modérée.

Les résultats indiquent que les personnes atteintes de NAFLD ont un risque accru de 43% d’être également touchées par une insuffisance rénale chronique. Ce risque semble être corrélé à la gravité de la NAFLD et notamment à celle de la fibrose du foie mais les auteurs précisent que des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser ce point.  

Ces résultats ne sont pas très surprenants quand on sait que la maladie rénale et la NAFLD ont des mécanismes physiopathologiques ainsi que des facteurs de risque cardiométaboliques qui convergent. En effet, la résistance à l’insuline, le stress oxydant ou encore la production accrue de cytokines inflammatoires sont impliquées dans la genèse de la maladie rénale et de la NAFLD.

En pratique

Outre le fait que la NAFLD et la maladie rénale présente des facteurs de risque communs, il existe également une interconnexion entre le foie et le rein qui explique pourquoi lorsque l’un est touché l’autre a plus de risque de l’être. Des modifications du mode de vie et notamment de l’alimentation peuvent réduire le risque de stéatose hépatique et de maladie rénale. Dans son livre « Le régime NASH » Angélique Houlbert préconise dans un premier temps un régime alimentaire hypocalorique, suivi d’une alimentation méditerranéenne à index glycémique (IG) bas qui permet de faire diminuer la quantité de graisses dans le foie.  

Pour préserver la fonction rénale et éviter les complications, vous pouvez suivre nos conseils et faire les bons choix alimentaires

Lire aussi : Le régime NASH en pratique

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