Dans un communiqué récent, l’Académie nationale de médecine s’inquiète de l’augmentation des cas de maladie du foie gras, et rappelle que la prévention est « indispensable ».

Près de 20% des Français auraient un foie gras. Mais cette maladie peut être inversée en réduisant le sucre et en changeant de mode de vie.
La maladie du foie gras, ou stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) est en progression sensible dans tous les pays ; elle affecterait un tiers de la population des pays développés, une forte porportion des diabétiques et la majorité des personnes obèses. Non prise en charge, la maladie peut évoluer vers un stade avancé, la stéatohépatite non alcoolique ou NASH. La NASH augmente sensiblement les risques de développer cirrhose et cancer du foie.
Près de 7,8 millions de Français, soit 18,2% de la population, seraient atteints de "maladie du foie gras" selon une étude réalisée par les équipes du Pr Lawrence Serfaty (Hôpitaux de Strasbourg), et présentée lors du congrès International Paris NASH des 11 et 12 juillet 2019.
Parmi ces Français, 200 000 seraient d'ores et déjà au stade NASH, avec donc un risque élevé d’évolution vers cirrhose ou cancer.
L’étude a trouvé que la maladie est deux fois plus fréquente chez l'homme (25,8%) que chez la femme (11,4%) et qu’elle augmente avec l'âge. La NASH concernerait 79,1% des obèses et 62,4% des diabétiques.
La consommation de plus d'une canette de soda par jour ou l'usage du tabac (plus d'un paquet par jour pendant dix ans) étaient associés au risque de développer NAFLD et NASH.
Même si l’industrie tente d’en mettre au point, il n’y a pas de médicaments efficaces contre NAFLD et NASH ; la solution, à un stade avancé, c'est la greffe du foie, une opération lourde à laquelle tous les patients ne sont pas éligibles. La bonne nouvelle, en revanche, c'est que la maladie peut être inversée, y compris au stade NASH, en changeant de mode de vie : alimentation et exercice.
Dans son livre Le régime NASH, la diététicienne-nutritionniste Angélique Houlbert souligne que la consommation de fructose ajouté apparaît comme un facteur de risque majeur. Le fructose figure pour moitié dans la composition du sucre (saccharose) ; il est également présent dans le sirop de glucose-fructose, et il est même proposé comme édulcorant aux... diabétiques ! Angélique Houlbert préconise entre autres une forte réduction des sucres ajoutés et des aliments très glycémiants, très transformés, l’éviction des huiles et margarines trop riches en oméga-6 (maïs, tournesol), la diminution de la viande rouge et des charcuteries. Angélique Houlbert propose aussi deux régimes susceptibles d’inverser la maladie : un régime hypocalorique basé sur le protocole mis au point par l’université de Newcastle, et un régime méditerranéen adapté, pauvre en sucres et glucides, ainsi qu’un programme d’exercices.
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