Glycémie, métabolisme des graisses... L'insuline est une hormone qui joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l'organisme. Quelles pathologies sont associées à cette hormone ?

La stéatose hépatique non alcoolique, même au stade précoce, semble augmenter considérablement le risque de cancer du foie, d'après une étude récente. D’où l’importance d’inverser la maladie par des modifications du mode de vie.
La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) ou maladie du foie gras correspond à une infiltration du foie par les graisses. C’est une maladie liée au mode de vie et à la malbouffe : : trop d’aliments riches en glucides raffinés, à index glycémique élevé, de fructose, trop de produits et boissons sucrés, trop de mauvaises graisses transforment le foie en foie gras… La NAFLD est associée à l’obésité, au diabète de type 2 et au syndrome métabolique. Elle peut évoluer vers une forme sévère la stéato-hépatite non alcoolique (NASH) qui s’accompagne d’inflammation et de fibrose et peut, elle-même dégénérer en cirrhose. La maladie du foie gras peut, au final, aboutir à un cancer du foie.
Dans une nouvelle étude parue dans la revue Hepatology, des chercheurs ont évalué le risque de développer un cancer du foie pour les personnes atteintes de NAFLD.
Les chercheurs ont comparé les données médicales de 8 892 personnes atteintes de NAFLD à différents stades (évalués par biopsie) à celles de 39 907 personnes en bonne santé. Les patients ont été classés en 4 groupes : stéatose simple, NASH sans fibrose, fibrose sans cirrhose et cirrhose. Les chercheurs ont regardé l’impact des différents stades de la NAFLD/NASH sur le risque de cancer et notamment celui de carcinome hépatocellulaire (cancer du foie).
Les résultats indiquent que les personnes atteintes de NAFLD ont un risque accru de 27% de développer un cancer et notamment un cancer du foie. En effet, la NAFLD semble multiplier par 17 le risque de cancer du foie par rapport aux personnes qui ne sont pas touchées par la maladie. Les chercheurs ont également remarqué que tous les stades de la maladie (même le stade précoce) sont associés à un risque accru de cancer du foie. Cependant, les personnes qui présentent une cirrhose présentent le risque le plus élevé. Enfin, la présence d’un diabète de type 2 est un facteur aggravant. La NAFLD/NASH est également associée à un risque légèrement accru de cancer du pancréas, du rein ou de la vessie, et de mélanome.
La NAFLD est un facteur de risque de plusieurs maladies et il est essentiel d’aider les personnes qui en souffrent à inverser la maladie. Et elles sont nombreuses : dans les pays occidentaux, la NAFLD concernerait 10 à 40% de la population adulte et jusqu'à 20% des enfants. Des modifications du mode de vie sont indispensables. En premier lieu, l’alimentation doit être corrigée et les aliments à l’origine du développement de la NAFLD (aliments à index glycémique élevé, produits et boissons sucrés, aliments ultra-transformés...) doivent être supprimés.
Adopter un régime méditerranéen en faisant attention à la quantité et qualité des glucides ingérés et pratiquer une activité physique régulière constituent une bonne stratégie pour inverser la NAFLD. C’est ce que propose la diététicienne Angélique Houlbert dans son livre Le régime NASH contre la maladie du foie gras.
Pour aller plus loin : Le régime NASH en pratique
Les meilleurs livres et compléments alimentaires sélectionnés pour vous par NUTRISTORE, la boutique de la nutrition.
Découvrir la boutiqueGlycémie, métabolisme des graisses... L'insuline est une hormone qui joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l'organisme. Quelles pathologies sont associées à cette hormone ?
Dans un communiqué récent, l’Académie nationale de médecine s’inquiète de l’augmentation des cas de maladie du foie gras, et rappelle que la prévention est « indispensable ».
Si vous êtes en surpoids, surveillez votre statut en vitamine D : corriger un éventuel déficit pourrait vous aider à perdre du poids, de la graisse corporelle et améliorer votre santé métabolique.