Depuis le début des années 1990, de nombreuses études ont été menées pour savoir si un peu plus de vitamine D en hiver, c’est un peu moins d’infections respiratoires. Revue de détail.

Des chercheurs ont testé l’efficacité d’un nouveau vaccin anti-rhume chez des animaux. Mais d’autres solutions existent pour l'éviter.
Le rhume est une infection causée par une centaine de virus différents, les plus courants étant les rhinovirus. Les symptômes vont de l'écoulement nasal, nez bouché (congestion nasale) à la fièvre (accompagnée de maux de tête et de douleurs musculaires) en passant par la toux, gorge qui gratte, voix enrouée, maux de gorge, éternuements.
Mais peut-on éviter le rhume ? Alors que des chercheurs américains proposent de mettre au point un vaccin, LaNutrition.fr rappelle les solutions naturelles validées pour le prévenir et atténuer ses symptômes.
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Comme le rhume n’est pas causé par une seule souche de virus, des scientifiques américains ont utilisé 25 souches pour faire un vaccin testé chez la souris et 50 souches pour un vaccin destiné à des singes. Par comparaison, le vaccin contre la grippe contient quatre souches. Les chercheurs ont trouvé que les souris vaccinées produisaient 25 types d’anticorps, chacun dirigé contre une souche présente dans le vaccin. De même, les singes en produisaient 50.
Les chercheurs ont isolé ces anticorps du sang des animaux et les ont testés en laboratoire : ces anticorps empêchaient le virus d’infecter des cellules humaines dans des boîtes de Petri. Mais les chercheurs n’ont pas essayé d’infecter les animaux avec le virus du rhume pour savoir s’ils étaient réellement protégés.
D’autres travaux sont nécessaires pour savoir si un tel vaccin peut être efficace chez les animaux puis chez l’homme. C’est l’objectif de Martin Moore, un chercheur qui a fondé une start-up pour développer ce vaccin (Meissa Vaccines Inc).
Pour Martin Moore, l’existence de ce vaccin se justifie par le fait que les rhinovirus humains causent des maladies respiratoires chez des millions de personnes chaque année, ce qui représente un coût économique important pour la société. Les rhinovirus sont aussi responsables d’hospitalisations pour pneumonie et peuvent exacerber l’asthme ou une maladie pulmonaire chronique obstructive.
Plusieurs études ont montré que des enfants qui prenaient 10 ou 15 mg de zinc par jour étaient moins enrhumés. Des chercheurs australiens ont donc voulu connaître les effets des pastilles de zinc sur les symptômes du rhume.
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Pour cela ils ont rassemblé les résultats de trois essais cliniques, dans lesquels le zinc a été administré oralement à des doses de 80 à 92 mg/jour. Les pastilles d’acétate de zinc à haute dose réduisaient la durée des écoulements nasaux de 34 %, de la congestion nasale de 37 %, des éternuements de 22 %, de la gorge qui gratte de 33 %, du mal de gorge de 18 %, de l’enrouement de 43 %, de la toux de 46 % mais aussi la durée des douleurs musculaires de 54 %.
Les effets secondaires du zinc étaient mineurs, c’est pourquoi les chercheurs en concluent que « les pastilles d’acétate de zinc libérant des ions zinc à des doses d’environ 80 mg/jour pourraient être un traitement utile pour le rhume, commencé dans les 24 h, pour une période de moins de 2 semaines. » En plus du zinc, une alimentation adaptée et des apports suffisants en vitamine D peuvent aider à prévenir les infections respiratoires.
Les rhumes s'attrapent plus facilement quand il fait froid. Est-ce dû à la météo ? Pour mieux comprendre la relation entre température et défenses de l’organisme, des chercheurs ont étudié des cellules des voies respiratoires de souris infectées par un rhinovirus. Ils ont comparé la réponse immunitaire au virus lorsque les cellules étaient incubées à 37 °C, c’est-à-dire la température de l’organisme, et à des températures plus fraîches (33 °C).
Résultats : à 37 °C l’expression de gènes de réponse antivirale, comme des gènes d’interféron, était améliorée dans les cellules infectées, par rapport à 33 °C. Les cellules des voies respiratoires de souris présentaient donc une meilleure réponse immunitaire au virus à 37 °C qu’à 33 °C, ce qui amène Akiko Kawasaki, un des auteurs de l’étude, à conclure : « En général, plus la température est basse, plus il semble que la réponse immunitaire innée aux virus soit faible. »
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Les températures influencent donc la réponse immunitaire plutôt que le virus lui-même, comme l’explique Akiko Kawasaki : « Cela prouve que cela n’est pas qu’intrinsèque au virus, mais c’est la réponse de l’hôte qui est le principal contributeur. »
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L'ail est utilisé traditionnellement pour renforcer l'organisme. Dans une étude contrôlée, des chercheurs ont recruté 120 adultes. 60 ont reçu un complément alimentaire à base d'ail en poudre et les autres ont reçu un placebo. Après 45 jours de supplémentation fournissant 2,56 gr par jour d'ail, les chercheurs ont constaté une augmentation significative de l'activité des lymphocytes T et des lymphocytes NK, deux composants importants du système immunitaire.
Après 90 jours de supplémentation, les deux groupes ont attrapé autant de virus hivernaux mais le groupe ayant pris de l'ail a vu ses symptômes diminuer de 21% par rapport au groupe placebo. L'impact sur le bien-être et la capacité à travailler a aussi diminué, de plus de 50%.
Les chercheurs concluent en disant qu'un supplément d'ail peut être une bonne manière d'améliorer le fonctionnement du système immunitaire en hiver.
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Découvrir la boutiqueDepuis le début des années 1990, de nombreuses études ont été menées pour savoir si un peu plus de vitamine D en hiver, c’est un peu moins d’infections respiratoires. Revue de détail.
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Renforcer le système immunitaire, afin d'éviter de tomber malade, est complexe, justement parce qu’il s’agit d’un « système ». LaNutrition.fr vous explique comment agir pour que votre immunité soit au top, preuves scientifiques à l’appui.