Dans cette vidéo, le cancérologue Laurent Schwartz explique pourquoi le cancer peut être considéré comme une maladie métabolique et quels pourraient être ses nouveaux traitements.

Les patients atteints d’un cancer qui adhèrent aux médecines complémentaires rejettent plus souvent les thérapies conventionnelles que les autres et ont par conséquent un risque de mortalité plus important.
Si les traitements anticancer sont plus efficaces qu’il y a 30 ans, le cancer continue néanmoins de tuer beaucoup de personnes. Et le développement des thérapies alternatives vient jeter le trouble chez les patients qui cherchent à éviter les effets secondaires souvent lourds des chimiothérapies et radiothérapies. Mais rejeter complètement les traitements conventionnels peut s’avérer une stratégie risquée : selon une récente étude publiée dans le Journal of American Medicine Association, de part ce refus, ces personnes auraient jusqu’à deux fois plus de risques de mourir que celles qui suivent les thérapies standard avec ou sans médecines complémentaires.
Des chercheurs ont examiné la base de données américaine du cancer et ont récolté 1 901815 dossiers de patients au total : des cancers du sein, de la prostate, du poumon et du côlon. Tous étaient nonmétastasés.
Les scientifiques ont examiné les taux de survie globale, de risque de mortalité et d’acceptation des traitements conventionnels des maladesqui adhéraient aux médecines alternativespar rapport à ceux qui se contentaient des thérapies classiques. Et ils ont découvert plusieurs choses concernant ces patients, notamment :
Les auteurs de l’étude précisent que les thérapies complémentaires existantes, aussi nombreuses soient-elles, peuvent être utilisées. Mais comme leur nom l’indique, elles doivent seconder les thérapies conventionnelles afin d’améliorer la qualité de vie des patients et/ou l’efficacité des traitements. Cependant, aucune n’a fait ses preuves dans la guérison du cancer sans les traitements classiques.
De nombreuses pratiques, à commencer par l’activité physique et l’alimentation, mais aussi certains suppléments, le yoga, le Qi Gong, la méditation, etc. peuvent vous aider à améliorer votre qualité de vie, l’efficacité de vos traitements, vos chances de guérison et même diminuer vos risques de récidive. Cependant, pour espérer guérir d’un cancer, il faut coupler ces thérapies complémentaires avec les traitements classiques. C’est d’ailleurs ce que souligne la diététicienne-nutritionniste Magali Walkowicz concernant le régime cétogène.
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Surtout, n’arrêtez pas vos traitements, mais discutez avec votre équipe soignante de toute pratique alternative que vous envisagez de suivre.
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Dans quels aliments le trouve-t-on ? Quels sont les risques ? Comment se protéger ?
Pour plusieurs chercheurs dont le Français Laurent Schwartz (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et les Américains Thomas Seyfried (université de Yale) et Dominic d’Agostino (université de Floride du Sud), le cancer doit être considéré comme une maladie métabolique, à l’instar du diabète, et non comme une maladie du génome. Cette approche part des découvertes faites par l’Allemand Otto Warburg dans les années 1920 sur le métabolisme très particulier des cellules cancéreuses. Pour ces travaux, il se verra décerner le Prix Nobel en 1931.