Cancer et alimentation : tout ce qu'il faut savoir

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Quelles mesures diététiques prendre pour limiter son risque de cancer ? Que manger quand on est malade, qu'on suit une chimiothérapie ? Que faire pour prévenir les récidives ? Un dossier complet sur les liens entre alimentation et cancer.

Sommaire

1
Que manger pour prévenir le cancer ?
2
Cancer du sein : les aliments protecteurs, ceux à éviter
3
Cancer : quels régimes pour épauler les traitements ?
4
Cancer : comment manger pendant une chimiothérapie
5
Cancer : un espoir avec le régime cétogène et la restriction calorique
6
Cancer : 8 questions sur le régime cétogène
1 Que manger pour prévenir le cancer ?

Voici quelques règles diététiques anticancer, issues de la recherche.

Par Priscille Tremblais Publié le 30/01/2018 Mis à jour le 02/02/2018

Les causes du cancer sont plurielles, mais l'alimentation joue directement ou indirectement un rôle important. En veillant à son alimentation, on peut donc infléchir aussi son risque de cancer. Et même si les études épidémiologiques ne peuvent pas conduire à des liens de cause à effet, il existe, lorsqu'on les rapproche des preuves expérimentales, des arguments convaincants en faveur de certains aliments et certaines manières de manger. 
Quelle alimentation adopter en prévention des cancers ? Voici des règles simples, sans danger, mais non exhaustives, que l’on peut dégager des connaissances actuelles.

Vous êtes pressé ? Le résumé en image

Règle n°1 : privilégier les végétaux

Les fruits, les oléagineux, les légumes et les légumineuses comportent tous de nombreuses substances protectrices contre le cancer. En effet, les plantes pour bien grandir doivent se protéger de nombreux agresseurs. Et les composés phytochimiques qui les protègent sont aussi ceux qui freinent les processus impliqués dans le cancer. 
Contre le cancer, il faudrait idéalement consommer 7 à 10 portions de légumes et fruits par jour en veillant à varier les couleurs : blanc, rouge-rosé bleu-violet, jaune-orange, vert. Certaines familles peuvent être privilégiées :

La famille des crucifères

Les crucifères (choux de Bruxelles, brocoli, cresson des fontaines, chou-fleur, chou chinois, chou pommé, navet, radis…) contiennent deux familles de composés exceptionnels qui contribuent à évacuer les substances cancérigènes avant qu’elles n’aient eu le temps de causer des dégâts dans l’organisme : les isothiocyanates (dont le sulforaphane, très connu) et les indoles. Selon la recherche, la famille des choux figure ainsi parmi les principaux responsables des effets anticancer des végétaux. Et ceux qui en mangent le plus sont ceux qui sont le plus protégés contre la maladie. Ainsi, selon une étude de mars 2018, les personnes qui mangent le plus de crucifères ont un risque de cancers colorectal et gastrique réduits de 8% et 19% respectivement. 

En pratique

  • Parmi les crucifères ce sont le brocoli et les choux de Bruxelles qui apparaissent les plus protecteurs
  • Pour bénéficier des vertus des crucifères, il est préférable de les manger crus ou de les cuire le moins possible (cuisson al dente) dans un minimum de liquide car les substances protectrices sont solubles dans l’eau et sensibles à la chaleur. Cuisson vapeur ou au wok sont donc préconisées. 
  • Veiller aussi à les acheter et les cuisiner frais, ainsi qu’à bien les mastiquer.
  • 3 à 4 portions par semaine semblant être une bonne dose de protection d’après les études.

Les petits fruits colorés

Les fruits rouges (fraises, framboises, myrtilles, mûres, canneberge) participent à la détoxication du corps et permettent d’atténuer les lésions dues aux radicaux libres grâce à un phytonutriment : l’acide ellagique, de la famille des polyphénols. Ils sont riches aussi en anthocyanidines et proanthocyanidines, d’autres polyphénols au potentiel anticancer.

En pratique

  • C’est dans les framboises, les fraises et les mûres que l’acide ellagique est le plus assimilable.
  • On peut consommer ces petits fruits toute l’année en utilisant les produits congelés (de préférence) ou séchés.
  • Les ajouter aux yaourts, desserts, porridges, mueslis… On peut aussi les manger crus pour le plaisir.
  • Une consommation de 100 à 200 g par jour semble la plus protectrice.

Le cas du soja

Les Asiatiques souffrent moins de cancer de la prostate ou du sein que les Occidentaux. Un effet qui serait imputable à leur grande consommation de soja (alors qu’en Occident on en mange très peu). Les propriétés anticancer du soja seraient dues à ses isoflavones qui possèdent une structure semblable à celle des hormones sexuelles et pourraient, en se liant à des récepteurs, interférer avec le développement des cancers causés par les hormones, comme le cancer du sein ou de la prostate. Les études expérimentales sont parfois contradictoires, mais les études épidémiologiques prises collectivement ne montrent pas que les femmes qui consomment du soja ont un risque plus élevé de cancer du sein, et elles pourraient même en retirer un bénéfice, notamment après un diagnostic de cancer, en prévention des récidives.

En pratique

  • Il ne semble pas risqué, et c'est peut-être une bonne chose de consommer du soja en visant par exemple 50 g par jour d’aliment entier.
  • Privilégier notamment le soja sous forme de fèves (les fèves fraîches appelées edamame se mangent directement dans leur cosse après cuisson, les sèches se cuisinent comme les lentilles).
  • Les spécialistes conseillent de s'en tenir par exemple à 1 ou 2 portions quotidiennes : pour les fèves : 100 à 200 g ; pour le "lait" de soja (tonyu) : 1 à 2 verres ; pour le tofu : 30 à 60 g.
  • Les suppléments à base d’isoflavones ne sont en revanche pas conseillés.

Lire aussi : Comment cuisiner le soja

Règle n°2 : utiliser les bonnes graisses

L’alimentation occidentale typique peut être trop riche en graisses potentiellement inflammatoires (acide linoélique des huiles de tournesol, maïs, soja et ses dérivés de la famille oméga-6) par rapport aux graisses neutres ou peu inflammatoires (acide oléique, acide alpha-linolénique et ses dérivés oméga-3). Un milieu inflammatoire est en effet propice au développement du cancer. Les oméga-3 pourraient aussi avoir un effet positif directement sur les cellules cancéreuses.

L’huile d’olive serait naturellement anti-inflammatoire. De plus, expérimentalement plusieurs polyphénols de l’huile d’olive possèdent des propriétés anticancer. Selon l’étude PREDIMED, ajouter de l’huile d’olive à un régime méditerranéen (qui en contient déjà) pourrait augmenter les effets anticancer de cette diète. Cet effet serait dû notamment à deux des polyphénols de l’huile d’olive :
- l’oléocanthal qui, selon les études expérimentales, possède des vertus antioxydantes, anti-inflammatoires, neuro-protectrices et inhibitrices de la prolifération cellulaire…
- l’hydroxytyrosol, un puissant antioxydant qui présente aussi des propriétés antiprolifératives et anti-inflammatoires. Il est présent également dans le vin rouge.

En pratique

  • On trouve des oméga-3 dans les graines de lin, dans les noix de Grenoble, l'huile de colza, de lin, de cameline et les poissons gras (sardines, maquereau, thon, saumon…). D’après une étude de fin 2017, il vaudrait mieux privilégier les oméga-3 des poissons à ceux des graines de lin quand on souhaite prévenir le cancer, mais il n'y a pas de consensus sur le sujet.
  • Utiliser de l’huile d’olive et de l'huile de colza (vierges, bio) pour les salades (on peut aussi faire chauffer l'huile d'olive sans excès) à raison de 2 à 4 c. à s. par jour.

2 modes alimentaires a priori favorables
Si les preuves formelles ne sont pas encore complètement établies, il existe néanmoins beaucoup d’études de bonne qualité indiquant que le régime méditerranéen aiderait à réduire le risque de cancer, notamment ceux du sein et de la prostate. Riche en légumes, fruits, céréales complètes, légumineuses, huile d’olive, et limité en produits laitiers et en viande, ce mode alimentaire est de toute façon proche des recommandations données dans cet article.
Manger végétarien semble aussi un bon moyen de se protéger du cancer, ce qui est logique puisque ce mode d’alimentation met l’accent sur les végétaux protecteurs tout en excluant deux familles d’aliments connues pour favoriser son apparition : la viande rouge et la charcuterie.

Règle n°3 : peu de sel et plein d'aromates et épices en cuisine

L’ail, l’oignon, la ciboulette et leurs cousins l’échalote et le poireau contiennent des molécules soufrées qui contribuent à protéger les gènes de mutations délétères et pourraient réduire les risques de développer un cancer (en particulier ceux du système digestif). 
L’ail possède en outre un effet protecteur spécifique contre les nitrites et les nitrosamines (des composés que l’on trouve dans les viandes trop grillées et les charcuteries). Mais les membres de la famille Allium auraient aussi la capacité d’empêcher la croissance des cellules cancéreuses.

Autre avantage des aromates et épices : ils permettent de réduire la quantité de sel, sans perdre en saveur. Il y a en effet un consensus chez les chercheurs pour recommander de ne pas avaler plus de 6 g de sel par jour (soit 2400 mg de sodium). L'excès de sel est lié à un rique accru de cancer de l'estomac.

En pratique

  • Les molécules protectrices de ces aliments sont libérées par brisure mécanique : il faut donc les hacher ou les écraser (ail) pour qu’ils soient efficaces.
  • Intégrer tous les jours de l’ail ou de l’oignon hachés dans les crudités à d’autres légumes cuits à la vapeur, au wok ou dans les potages. 
  • Une portion quotidienne équivalente à 2 gousses d’ail et 1 oignon ou 2 échalotes ciselés semble la plus protectrice.
  • L’ail fraîchement écrasé, et mêlé à un peu d’huile d’olive semble la meilleure source de composés anticancer, il faut donc le préférer aux suppléments.

Côté épices, on peut faire appel à du curcuma (associé à du poivre) et du gingembre, deux épices "faibles". Les épices sont des sortes de concentrés de nutriments protecteurs (antioxydants notamment). Toutes sont bonnes à ajouter dans les plats mais deux d’entre elles se sont révélées expérimentalement particulièrement intéressantes contre le cancer, car elles ont en plus de fortes propriétés anti-inflammatoires : le curcuma et le gingembre. Le curcuma et sa curcumine, in vitro et sur les animaux, permet de prévenir les tumeurs ou de bloquer leur croissance. Mais il n'existe pas de confirmation chez l'homme.

En pratique

  • Préférer des épices issues de l’agriculture biologique, car les épices et aromates concentrent les pesticides.
  • Afin d’augmenter l’assimilation du curcuma, il faut le mélanger avec un peu poivre et de graisse (huile d’olive, par exemple). 1 cuillère à thé par jour est le dosage idéal pour bénéficier de ses vertus.
  • Cru le curcuma a du goût mais sa saveur s’atténue à la cuisson, il peut donc être intégré facilement dans la plupart des plats (vinaigrettes, soupes, marinades, céréales…).
  • Râpé ou haché frais, le gingembre parfume délicatement les plats à base de poisson, de viande ou de légumes (il est traditionnellement utilisé dans les préparations au wok). On peut l’utiliser aussi mariné avec des fruits et du citron vert ou en tisane.
  • Consommer environ 10 g de racine fraîche (soit 1 à 2 g de gingembre en poudre) par jour pour bénéficier au mieux de ses vertus.

Lire aussi : Les vertus santé du curcuma (abonnés)

Règle n°4 : bien choisir ses glucides

De nombreuses études montrent que l’explosion de la consommation de sucre contribue à l’épidémie de l’obésité et du cancer. Quelle relation peut-il y avoir entre le fait de consommer trop de sucre et la propension à développer un cancer ? Trois éléments majeurs : la sécrétion élevée de l’insuline, l’inflammation et le surpoids qui est un facteur de risque de diabète et de cancers associés. Manger moins de sucre ajouté (sodas, biscuits, confiseries, bien sûr, mais attention aussi aux aliments ultra transformés !) et mieux choisir ses glucides permettrait ainsi de limiter son risque de cancer. En gros, il s’agit de préférer les glucides qui ont l’effet le moins agressif sur le taux d’insuline, c’est-à-dire ceux à index glycémique bas : céréales complètes, légumineuses, patate douce…

Pour en savoir plus, lire Le sucre et le cancer (abonnés)

En pratique

  • Quelques repères pour bien choisir les glucides :

Règle n°5 : boire du thé vert 

Côté boissons aussi, il y a de bons choix à faire. Boire du thé pourrait être une bonne stratégie contre le cancer.
Thés noir et vert sont tous deux très riches en antioxydants, mais le thé vert possèderait un atout supplémentaire contre le cancer : il contient de grandes quantités d’épigallocatéchine gallate (EGCG), un polyphénol.
Le thé vert aide la détoxication et permet expérimentalement de stopper la croissance du cancer. In vitro, l’EGCG inhibe ainsi la croissance de plusieurs lignées cellulaires cancéreuses (leucémies, cancers du rein, de la peau, du sein, de la bouche et de la prostate).

En pratique

  • Privilégier le thé vert japonais, plus riche en EGCG que le chinois. 
  • Laisser infuser pendant 8 à 10 minutes afin d’être sûr de profiter de ses propriétés anticancer.
  • Boire tous les jours 3 tasses de 250 ml.

Règle n°6 : limiter viande rouge et charcuteries

Le Fonds mondial de recherches sur le cancer (WCRF) conseille de limiter la consommation de viande rouge : pas plus de 500 g par semaine, et plus encore celle de charcuteries. Dans les études d'observation, la viande rouge est associée à un risque modérément accru de cancers digestifs. Ce risque est plus prononcé avec la charcuterie, du fait de la présence de conservateurs (nitrates et nitrites), qui peuvent donner naissance en présence de fer à des composés cancérogènes, les nitrosamines.

En pratique

  • Remplacer la viande rouge par de la blanche ou du poisson.
  • Préférer les jambons blancs sans nitrites (il en existe désormais) et pour les jambons secs, n'achetez que ceux avec seulement deux ingrédients : jambon et sel (cela existe aussi !). Les charcuteries artisanales sont aussi susceptibles de contenir moins d'additifs.

Règle n°7 : réduire les toxiques en privilégiant les cuissons douces

S’il est difficile d’échapper aux polluants de l’environnement, si on ne peut éviter complètement les substances cancérigènes, il existe des gestes protecteurs en cuisine qui renforcent les effets de l’alimentation préventive exposée ici. Cela se passe surtout au niveau de la cuisson. 
Cuire à haute température provoque la création de molécules toxiques pour le corps et qui augmentent le risque de cancer. 

En pratique

  • Il faut privilégier la cuisson à la vapeur autant que possible. Le wok, en permettant une cuisson courte, peut aussi être un mode intéressant.
  • Si vous ne pouvez pas renoncer à la perspective d’un barbecue, mieux vaut faire mariner la viande avant dans de l’huile, des épices et des oignons et de l’ail.

Lire aussi : Cancer : 8 questions sur le régime cétogène (abonnés)

Références

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Yan Jiang, Yong Pan, Patrea R. Rhea, Lin Tan, Mihai Gagea-Iurascu, Lorenzo Cohen and Peiying Yang : Dietary sugar induces tumorigenesis in mammary gland partially through 12 lipoxygenase pathway.American Association for Cancer Research,August 2015 Volume 75, Issue 15.

Julie S Jurenka :  Anti-inflammatory Properties of Curcumin, a Major Constituent of Curcuma longa: A Review of Preclinical and Clinical Research, Alternative Medicine Review Volume 14, Number 2 2009

Ritesh Kotecha, Akiyoshi Takami, and J. Luis Espinoza : Dietary phytochemicals and cancer chemoprevention: a review of the clinical evidence. Oncotarget. 2016 Aug 9; 7(32): 52517–52529.

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Lukas Schwingshackl, Georg Hoffmann : Adherence to Mediterranean diet and risk of cancer: an updated systematic review and meta-analysis of observational studies. Cancer medicine, Volume 4, Issue 12, December 2015, Pages 1933–1947.

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Ian Terence Johnson :  Cruciferous Vegetables and Risk of Cancers of the Gastrointestinal Tract. Molecular Nutrition & Food Research, https://doi.org/10.1002/mnfr.201701000.
 

2 Cancer du sein : les aliments protecteurs, ceux à éviter

Certains aliments (fruits, légumes, soja, café) limiteraient le risque de cancer du sein, tandis que d’autres, comme l’alcool et la viande rouge semblent l'augmenter.

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Le cancer du sein est le principal cancer chez les femmes. Elles ont un risque de 10 % de développer ce cancer au cours de leur vie dans les pays occidentaux. Des liens possibles entre ce cancer et l’alimentation ont souvent été évoqués. Voici quelques facteurs protecteurs et d'autres qui augmenteraient le risque. La plupart des données ci-dessous sont issues d'études d'observation, qui ne permettent généralement pas de conclure à un lien de cause à...

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3 Cancer : quels régimes pour épauler les traitements ?

L'alimentation peut-elle augmenter l’efficacité des traitements et réduire leurs effets indésirables ? Focus sur le jeûne et le régime cétogène.

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L'alimentation permet de prévenir le cancer, elle permet aussi de mieux supporter les traitements. Mais elle pourrait aussi augmenter les effets des traitements de...

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4 Cancer : comment manger pendant une chimiothérapie

Si les effets secondaires des chimiothérapies sont moins importants qu’avant, ils n'ont pas disparu. Voici des pistes pour mieux vivre la «chimio».

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Plus de 300 000 Français subissent une chimiothérapie chaque année, en grande majorité pour des cancers de l’appareil digestif et du sein. L’âge moyen des malades concernés est de 62 ans.

La chimiothérapie

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5 Cancer : un espoir avec le régime cétogène et la restriction calorique
Une alimentation riche en graisses, pauvre en glucides ou restreinte en calories pourrait améliorer la prévention et le traitement des cancers. 
Par Marie-Céline Ray Publié le 05/02/2015 Mis à jour le 02/02/2018

Consommer moins de glucides et de calories pourrait aider à prévenir et contrôler le cancer, et augmenter l'efficacité des traitements classiques. C’est la conclusion de chercheurs chinois qui ont étudié les effets de la restriction calorique, du régime cétogène et du jeûne intermittent dans des modèles expérimentaux. L’alimentation joue un rôle important dans l’initiation et la progression des cancers. Pendant des siècles, la restriction calorique a été reconnue pour ses bénéfices pour la santé ; elle permet d’allonger l’espérance de vie chez différents mammifères.

Lire : Une étude majeure prouve qu'on peut vivre plus longtemps en mangeant moins

Dans un article paru dans la revue PLOS One, les scientifiques présentent une revue systématique d'articles portant sur l’association entre la restriction calorique, la diète cétogène, le jeûne intermittent et le cancer. 59 études ont été analysées. La restriction calorique consiste à diminuer la consommation d'énergie totale sans malnutrition, ce qui suppose d'administrer des suppléments de vitamines et minéraux pour prévenir les déficits. La restriction calorique peut prévenir la formation de tumeurs en limitant le métabolisme et les dommages oxydatifs. Le jeûne intermittent consiste à alterner les périodes au cours desquelles on se nourrit normalement, et des périodes de jeûne. De nombreux chercheurs pensent qu'un jeûne intermittent bien pratiqué serait globalement bénéfique à l'organisme.

Lire : Des chercheurs encouragent la population à jeûner deux jours par semaine

Dans cette analyse, 90,9 % des études montraient que la restriction calorique avait un rôle anti-cancer. Les auteurs signalent aussi qu’une méta-analyse sur la restriction calorique et les cancers du sein a montré que les souris restreintes en énergie développaient 55 % de cancers du sein en moins que les témoins. Cependant, les études concernant le jeune intermittent ne permettaient pas de conclure quant à son rôle dans la prévention du cancer. Les essais cliniques sur la restriction alimentaire sont assez rares. C’est pourquoi ils sont nécessaires dans ce domaine, même s’il est difficile d’appliquer des restrictions importantes aux humains. Des régimes tolérables pour les patients doivent être développés. Une autre piste thérapeutique consiste à mimer une restriction calorique sans restreindre l’énergie des patients, mais avec une intervention pharmacologique. Le régime cétogène semblait efficace contre le cancer.

Lire : "Le régime cétogène est encore trop peu connu des malades du cancer"

Le régime cétogène est un régime pauvre en glucides (moins de 50 g par jour), riche en graisses, avec suffisamment de protéines. Il est très efficace dans l'épilepsie, et probablement utile dans les maladies neurodégénératives comme Parkinson et Alzheimer.

Pour aller plus loin, le livre Alzheimer - Et s'il y avait un traitement ?" par le Dr Michèle Serrand (lire un extrait ICI  >>)

Ce régime restreint le glucose et donc cette source d’énergie pour les cellules cancéreuses. Des études récentes chez l'homme laissent penser qu'un régime cétogène pourrait être bénéfique chez les patients traités pour un cancer. D'autres études sont en cours, notamment en Allemagne où cette pratique se développe.

Pour aller plus loin, le livre du Pr Kämmerer Le régime cétogène contre le cancer (lire un extrait ICI  >>)

Lv M, Zhu X, Wang H, Wang F, Guan W. Roles of Caloric Restriction, Ketogenic Diet and Intermittent Fasting during Initiation, Progression and Metastasis of Cancer in Animal Models: A Systematic Review and Meta-Analysis. PLoS One. 2014 Dec 11;9(12):e115147. doi: 10.1371/journal.pone.0115147. eCollection 2014.

6 Cancer : 8 questions sur le régime cétogène

Le régime keto ou cétogène est adopté par de nombreux patients avec un diagnostic de cancer, mais est-il efficace ? Peut-il être suivi sans risque ? Voici un état des lieux à partir des dernières données scientifiques.

Par Marie-Charlotte Rivet Bonjean Publié le 19/01/2018 Mis à jour le 02/02/2018

Pourquoi un régime cétogène ?

À la suite des observations d’Otto Warburg sur l’utilisation du glucose par de nombreuses cellules cancéreuses et sa fermentation lactique, les chercheurs ont formulé l’hypothèse qu’un régime keto ou cétogène, pauvre en glucides, pourrait limiter le flux de glucose à destination des cellules tumorales, tout en apportant aux tissus normaux  un carburant alternatif : les cétones.

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