Obésité : nouvel objectif de baisse en France mais même stratégie

Par Julien Hernandez - Journaliste scientifique Publié le 03/04/2019 Mis à jour le 03/04/2019
Actualité

Le gouvernement entend diminuer la prévalence de l'obésité de 15 % d’ici 2023 chez les adultes. Sa stratégie ? Mieux éduquer et informer les citoyens sur l’alimentation et encourager la pratique sportive. Est-ce réaliste ?

Pourquoi c’est important

L’obésité a, depuis quelques années, acquis le statut de pandémie mondiale. En France, même si son évolution est plutôt stable, on compte 17 % de la population adulte obèse et 50 % en y intégrant les personnes en surpoids. La combattre est donc un objectif de santé publique. Le problème c’est que cette maladie est complexe et multifactorielle. Le gouvernement s’attaque, dans son nouveau communiqué interministériel pour la santé, aux causes majeures de l’obésité : l’alimentation et la sédentarité.

Comment le gouvernement compte-t-il s'y prendre ? 

La lutte contre l’obésité ne date pas d’hier. Cela fait plusieurs décennies que les institutions de santé publique tentent de l’endiguer. Le Plan national nutrition santé (PNNS) n'ont rien donné en vingt ans. Pire, l'obésité n'a fait que s'accroître.

Désormais, le nouveau PNNS mise sur de nouvelles recommandations, de nouveaux repères alimentaires et sur le fameux Nutri-Score. En d'autres termes, il semblerait que le PNNS continue à réduire l'obésité à son aspect énergétique (on mange trop de calories et on n'en brûle pas assez). 

Lire : Anthony Fardet : « Le Nutri-Score ne fera pas baisser l’obésité » & PNNS : les recommandations nutritionnelles officielles

Néanmoins, on peut noter quelques points positifs dans ce rapport tels que : 

  • Une éducation à la nutrition dispatchée de la maternelle au lycée. Encore faut-il savoir ce qui y sera divulgué.
  • Une détermination à protéger les enfants de la publicité sur les aliments ultra-transformés. Même si la loi visant à  contrôler cet aspect a été retoquée en mai 2018.
  • Une plus grand vigilance pour détecter le surpoids chez les jeunes et le prendre en charge rapidement avant qu'il ne se transforme en obésité.
  • La mise en place d'une journée "les coulisses de l'alimentation" d'ici 2020, à l'instar de la journée du patrimoine. 

Lire aussi : Publicité, écrans, popstars : comment ils font grossir nos ados

L'activité physique est maintenant disponible sur prescription et a acquis le statut de thérapie, ce qui est une bonne chose. En revanche, la Sécurité sociale ne rembourse toujours pas une consultation chez un(e) diététicien(ne)-nutritionniste, qui est pourtant l'acteur(trice) majeur(e) pour aider la population à mieux manger. 

En pratique 

Il existe un modèle scientifique alternatif aux calories pour expliquer l'obésité. Selon ce modèle, ce sont les glucides à index glycémique élevé et leur effet sur l’insuline qui seraient en cause. Un modèle défendu aussi par le  journaliste scientifique américain, Gary Taubes, auteur de Pourquoi on grossit.

Si vous êtes à risque d’obésité ou de surpoids, voici quelques conseils qui devraient vous aider à rester en bonne santé : 

  • Pratiquer une activité physique régulière et plaisante afin qu’elle dure sur le long terme.
  • Privilégier la cuisine maison, les aliments bruts et les produits culinaires peu transformés tels que farines complètes, huiles non raffinées, etc. Évitez les produits industriels avec un haut degré de transformation.
  • Tenter de diminuer les glucides à index glycémique élevé et réduire le sucre.
  • Surveiller aussi l'environnement  (pollution accrue, stress, etc.) quand cela est possible.

Lire aussi :  «Pour diminuer le risque cardiovasculaire, arrêtons de compter les calories»

La sélection

Publicité

Les meilleurs livres et compléments alimentaires sélectionnés pour vous par NUTRISTORE, la boutique de la nutrition.

Découvrir la boutique logo Nutrivi

A découvrir également

Back to top