L’alimentation traditionnelle, un rempart contre l'obésité

Par Julien Hernandez - Journaliste scientifique Publié le 23/08/2018 Mis à jour le 27/08/2018
Actualité

Les adolescents vivant sur l'île de la Grenade sont moins touchés par l’obésité que leurs homologues américains. Ils consomment aussi moins d'aliments ultra-transformés.

Pourquoi c’est important

Les aliments ultra-transformés ont envahi les étals des supermarchés et autres commerces alimentaires. Ils sont fortement associés à une mauvaise santé et notamment aux risques d’obésité et de cancer. Revenir à des habitudes alimentaires culturelles et traditionnelles semble être le meilleur rempart contre cette pandémie d’obésité. Et une nouvelle étude soutient cette hypothèse.

Lire aussi : Aliments ultra-transformés : comment les reconnaître, les risques qu’ils font courir

L’étude

Les chercheurs à l’origine de cette étude, publiée dans la revue Frontiers in Public Health, ont voulu savoir si la fréquence de l’obésité était différente entre la Grenade (une contrée antillaise) et les États-Unis et s’il y avait également une différence entre les zones rurales et urbaines du pays. 

Pour récolter leurs données, les scientifiques ont utilisé une partie des participants à une étude en cours, la Grenadian Nutrition Student Survey. Ils ont ainsi pu se procurer les données de genres, anthropologiques, alimentaires, et sociales des étudiants. 

Après analyses statistiques, les investigateurs ont remarqué que la prévalence de l’obésité était beaucoup plus faible chez les Grenadiens que chez leurs homologues américains (22,7 contre 44,7 % pour les femmes et 12,2 contre 38,8 % pour les hommes respectivement).

Lire aussi : Sucre et céréales raffinés ont probablement détruit la santé des Esquimaux 

L’indice de masse corporelle n’était pas affecté par le milieu de vie des étudiants (rural ou urbain) mais plus les étudiants suivaient une alimentation traditionnelle et plus il était bas. 

Ces résultats, supposent les auteurs, indiquent peut-être que l’introduction tardive d’aliments ultra-transformés a protégé les Grenadiens de l’exposition à des composés « obésogènes » durant leur vie fœtale. 

En pratique 

Comme le décrit Anthony Fardet, chercheur en prévention santé à l’université de Clermont-Ferrand, dans son livre Halte aux aliments ultra-transformés : mangeons vrai ! , partout où il y a eu augmentation de l’obésité, il y a eu aussi augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés. 

Pour sortir de ce fléau, il propose donc 3 règles (qu’il appelle les 3 V) simples à mettre en place pour un meilleur respect de sa santé, des animaux et de l’environnement. À savoir manger : 

  • Vrai (minimum 85 % des apports caloriques de la journée sous forme d’aliments non ou peu transformés)
  • Végétal (minimum 85 % des apports caloriques de la journée provenant d’aliments végétaux) 
  • Varié (100 % de variété concernant les aliments bruts et peu transformés) 

Lire aussi : Les 3 règles d’or d’une alimentation saine et durable (édition abonné) 

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