Dans cette vidéo, le cancérologue Laurent Schwartz explique pourquoi le cancer peut être considéré comme une maladie métabolique et quels pourraient être ses nouveaux traitements.

Une supplémentation en oméga-3 aurait des effets bénéfiques sur le déséquilibre du microbiote intestinal, l’inflammation et le stress oxydatif induits par une chimio- ou radiothérapie.
Les thérapies actuelles du cancer (chimiothérapie et radiothérapie) sont des soins efficaces mais souvent très agressifs. Ils sont ainsi à l’origine de nombreux effets secondaires. Parmi eux, la dysbiose, un déséquilibre du microbiote intestinal. Autrement dit, les patients atteints d’un cancer et sous traitement ont plus de chance de voir la diversité de leur microbiote décroître, ce qui favorise la prolifération des bactéries nocives et entraîne des troubles de type diarrhée ou constipation.
Une récente revue de la littérature scientifique a fait le point sur les liens existants entre chimiothérapie et dysbiose et a rassemblé les études évaluant l’efficacité d’une supplémentation en oméga-3 contre ce trouble.
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La dysbiose, ou déséquilibre de la flore intestinale, induite par les traitements entraîne une sorte d’effet domino. En effet, son apparition entraîne, entre autres :
Il se pourrait que la supplémentation en oméga-3 ait un effet bénéfique sur cette dybsiose induite par les traitements lourds. Selons les essais contrôlés présentés par les chercheurs, ces acides gras polyinsaturés permettent aux patients de retrouver une certaine harmonie bactérienne dans l’intestin en accroissant la proportion de certaines bactéries bénéfiques et en diminuant celle des mauvaises bactéries. De plus, les oméga-3 ont également un effet bénéfique sur :
Les oméga-3 sont des composés disponibles en gélules d'huiles de poisson (ou d'huiles végétales) et sont naturellement présents dans certains poissons (sardine, saumon, maquerau...), certaines huiles (colza, lin, cameline) et dans les oeufs du label bleu-blanc-coeur (issus de poules nourries au lin).
Une supplémentation adaptée et adéquate en oméga-3 devrait sans doute être proposée aux patients dans les services d'oncologie. C'est du moins la conclusion des chercheurs. Les doses utilisées dans les études varient mais se situent en gros entre 600 mg et 4 g par jour. Il est conseillé de bannir la viande rouge et d'augmenter sa consommation d'aliments antioxydants pendant la supplémentation afin d'éviter que les oméga-3 ne s'oxydent.
Si vous (ou quelqu’un de votre entourage) suivez un traitement contre le cancer, vous pouvez discuter de ces résultats avec votre équipe soignante. N’entamez jamais une supplémentation sans un avis médical éclairé.
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Pour plusieurs chercheurs dont le Français Laurent Schwartz (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et les Américains Thomas Seyfried (université de Yale) et Dominic d’Agostino (université de Floride du Sud), le cancer doit être considéré comme une maladie métabolique, à l’instar du diabète, et non comme une maladie du génome. Cette approche part des découvertes faites par l’Allemand Otto Warburg dans les années 1920 sur le métabolisme très particulier des cellules cancéreuses. Pour ces travaux, il se verra décerner le Prix Nobel en 1931.