Dans cette vidéo, le cancérologue Laurent Schwartz explique pourquoi le cancer peut être considéré comme une maladie métabolique et quels pourraient être ses nouveaux traitements.

La Haute autorité de santé (HAS) a annoncé qu'elle allait évaluer l'intérêt de la mammographie par tomosynthèse en tant qu'outil diagnostic avant de l'intégrer - ou non - aux campagnes de dépistage systématique du cancer du sein en France.
Le dépistage systématique du cancer du sein par mammographie classique est suspecté de ne pas se traduire par de réels bénéfices pour les patientes. Est-ce qu'en améliorant la qualité de l'imagerie, ce sera différent ? Actuellement, de nouveaux appareils d'imagerie, annoncés comme plus performants par leurs fabricants, permettent de reconstruire une image 3D du sein, d'où le nom de mammographie 3D pour cette technique de tomosynthèse.
Aux Etats-Unis surtout mais aussi dans les autres pays développés comme la France, les constructeurs de ces nouveaux appareils d'imagerie déploient beaucoup d'énergie et d'argent pour les imposer en remplacement de la mammographie classique. La Haute autorité de santé (HAS) s'est donc emparée de la question et va évaluer cette technologie afin de décider de son intégration ou non au sein de la campagne de dépistage systématique du cancer du sein.
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C'est le premier rapport que rend la HAS concernant cette technologie qui a déjà été largement déployée en France, avec plus de 500 machines utilisées. Dans sa première évaluation, avec revue critique de la littérature scientifique, la HAS note une meilleure détection des cancers du sein. Cependant, cette dernière s'accompagne d'une double exposition des femmes aux rayons X. Les rayons X étant cancérigènes, la HAS se doit d'évaluer la balance bénéfice/risque pour les patientes (même si l'exposition reste a priori inférieure à la norme européenne). De plus, la HAS rapelle qu'il n'existe aucune étude démontrant l'effet de cette technologie sur la mortalité liée au cancer du sein.
En somme, la HAS explique que les données sont encore très insuffisantes pour pouvoir émettre des recommandations fiables. Néanmoins, elle compte réaliser une deuxième évaluation, qui sera publiée fin 2020, afin de répondre à plusieurs questions comme :
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Si vous vous faites régulièrement dépister en prévention, sachez que même le dépistage classique ne semble pas être efficace pour réduire la mortalité par cancer du sein. Sauf si vous avez un grand risque de développer un cancer du sein ou que vous avez des symptômes inquiétants, le dépistage systématique n'est donc pas utile. De plus, pour l'instant, rien ne doit inciter à préférer la mammographie 3D à la classique.
Pour prévenir l'apparition du cancer du sein, éviter le traitement hormonal substitutif de la ménopause, pratiquer une activité physique régulière et avoir une alimentation équilibrée et protectrice sont fortement recommandés.
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Pour plusieurs chercheurs dont le Français Laurent Schwartz (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et les Américains Thomas Seyfried (université de Yale) et Dominic d’Agostino (université de Floride du Sud), le cancer doit être considéré comme une maladie métabolique, à l’instar du diabète, et non comme une maladie du génome. Cette approche part des découvertes faites par l’Allemand Otto Warburg dans les années 1920 sur le métabolisme très particulier des cellules cancéreuses. Pour ces travaux, il se verra décerner le Prix Nobel en 1931.