La ménopause augmenterait le risque de syndrome métabolique

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 06/07/2020 Mis à jour le 06/07/2020
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La ménopause constituerait, selon une étude récente, un facteur de risque de syndrome métabolique : hypertension, obésité abdominale et glycémie élevée sont plus fréquentes à ce moment de la vie.

Pourquoi c’est important

La périménopause est la période qui précède la ménopause. Elle se traduit par de nombreux changements liés notamment à la baisse du taux d’œstrogènes. L’arrêt progressif des règles s’accompagne souvent de bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes. Les femmes deviennent aussi plus vulnérables à certains problèmes de santé, notamment les accidents cardiovasculaires.  Pour expliquer cette plus grande sensibilité des femmes ménopausées aux troubles cardiométaboliques, les chercheurs ont longtemps pensé qu'elle était liée à une protection hormonale antérieure qui n'aurait plus lieu. Mais est-ce que la ménopause pourrait avoir une incidence plus directe sur les maladies cadiométaboliques ?

Pour le Dr Cabeca, auteure de SOS Ménopause, les symptômes de la ménopause les plus gênants comme les bouffées de chaleurs et sueurs nocturnes seraient en fait liées à une résistance à l'insuline sous-jacente. Une nouvelle étude parue dans la revue Menopause va dans le même sens.  Ses auteurs impliquent la ménopause comme facteur de risque du syndrome métabolique (impliquant un surpoids, une tension élevée, une résistance à l'insuline notamment), qui augmente déjà avec l’âge et qui favorise les maladies cardiovasculaires et les cancers, les deux principales causes de décès chez les femmes.

L’étude

Les chercheurs ont analysé les données concernant 12 611 femmes âgées de 45 à 85 ans participant à l’étude Canadian Longitudinal Study on Aging. Parmi elles, 80 % étaient déjà ménopausées, 20% étaient en périménopause.

Leurs résultats montrent qu’il existe une association positive entre la ménopause et un risque accru de syndrome métabolique. En effet, les femmes ménopausées étaient plus susceptibles de présenter un syndrome métabolique que les femmes qui n’étaient qu’en préménopause (36,5% et 20,5% respectivement). La ménopause augmente de 42% le risque de présenter une intolérance au glucose, de 12% celui d’avoir une pression artérielle élevée et de 17% le risque d’avoir des triglycérides élevés.  

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En pratique

La période de la périménopause est une période charnière où il faut prêter attention à son alimentation et sa forme physique. Limiter les produits sucrés et les aliments ultra-transformés et privilégier une alimentation saine (le régime méditerranéen par exemple) vous permettra à la fois de réduire le risque de syndrome métabolique et d’éviter de grossir.

Le régime cétogène alcalin peut également constituer une piste intéressante pour rétablir l'équilibre hormonal et limiter certains désagréments de la ménopause. Enfin, l’activité physique est une alliée dans cette période de la vie des femmes, elle est essentielle pour maintenir la masse musculaire mais aussi le moral

Un livre pour se protéger des troubles métaboliques à la ménopause  : SOS Ménopause du Dr Cabeca

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