Comment la maladie d’Alzheimer se développe ? Qui touche-t-elle ? Quels sont ses symptômes ?

Les résultats de cette étude laissent entrevoir la possibilité d'intervenir précocément chez les personnes à risque.
Comment la maladie d’Alzheimer se développe ? Qui touche-t-elle ? Quels sont ses symptômes ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative progressive qui engendre des troubles des fonctions cognitives. Elle commence dans l’hippocampe, la partie du cerveau qui traite la mémoire à court terme. La maladie va engendrer une destruction des cellules neuronales progressive pour s’étendre aux autres parties du cerveau, ce qui entraine des troubles de la mémoire à long terme, des problèmes d’élocution.
Selon les critères du DSM-5 (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5ème édition), « la maladie d'Alzheimer est un trouble neurocognitif léger (déficit cognitif léger) ou majeur (démence) caractérisé par un déclin de la mémoire et de la capacité d'apprentissage avec un début insidieux et une progression graduelle des symptômes cognitifs et comportementaux. »
Les symptômes de la maladie se déclarent généralement vers 65 ans. Dans moins de 2% des cas ils apparaissent plus tôt chez les personnes atteintes de la formes familiales héréditaires.
Entre 65 et 80 ans, 2 à 4 % de la population présente une maladie d'Alzheimer, puis ce chiffre augmente rapidement pour concerner à 80 ans 15% de la population. On compte environ 900 000 personnes touchées par cette maladie en France.
Cette maladie touche plus souvent les femmes que les hommes (60% de femmes contre 40%). Mais cette différence pourrait être liée à l’espérance de vie plus longue chez la femme.
Dans les premiers signes de la maladie, on retrouve le plus souvent un trouble de la mémoire, mais aussi des troubles des fonctions exécutives (ne plus savoir utiliser son téléphone, ou oublier une recette qu'on maîtrisait), ou encore des troubles spatio-temporels.
Difficultés à se rappeler de la journée précédente, d’évènements récents, des noms des nouvelles personnes rencontrées
Difficultés à réaliser des tâches familières comme faire la cuisine, éteindre la télévision, utiliser le téléphone, prendre ses médicaments…
Difficultés voire incapacité à retrouver son chemin, perte de la notion du temps (jour, mois, année, saison)
Difficulté à s’exprimer, trouver ses mots.
Difficulté à tenir un stylo, écrire, utiliser des objets courants comme la fourchette.
Anxiété, dépression, irritabilité, agressivité, délire.
Ces symptômes engendrent plusieurs risques :
Comme les démences, les TCL affectent la mémoire, le langage, l’orientation, le raisonnement et la planification mais cela n’affecte pas la vie quotidienne. Les personnes atteintes vont souvent répéter la même question, mettre des objets aux mauvais endroits, mais elles restent autonomes et leurs fonctions cognitives sont préservées. Tant que la personne est autonome et peut réaliser des tâches quotidiennes, il ne faut pas s’inquiéter pour des oublis comme :
• Un petit détail d’un événement
• Ou l’emplacement d’un petit objet comme les clés
• Des difficultés à se concentrer
Que se passe-t-il dans le cerveau lorsqu’on a la maladie d’Alzheimer ? Quels sont les facteurs environnementaux ou génétiques qui y prédisposent ?
Les causes de la maladie d’Alzheimer ne sont pas encore pleinement comprises, mais on connaît les effets sur notre cerveau. Un cerveau touché par la maladie endommage et tue les neurones, il a beaucoup moins de cellules neuronales et de connexions entre elles qu’un cerveau sain.
Au fur et à mesure que les neurones meurent, la maladie d’Alzheimer va entraîner un rétrécissement important du cerveau.
Lorsque les médecins analysent au microscope le tissu cérébral touché par la maladie, ils remarquent deux types d’anomalies qui sont considérées comme caractéristiques de la maladie :
Même si on ne connaît pas concrètement les causes de la maladie, plusieurs facteurs de risque entrent en jeu :
Si ces facteurs environnementaux ne sont pas ou mal pris en charge à l’âge moyen (40-50 ans) les risques d’être atteint sont plus importants.
L’alimentation joue un rôle important dans la prévention de la maladie d’Alzheimer et du déclin cognitif. Présentation des 2 principaux régimes anti-Alzheimer, CétoFLEX et MIND.
La maladie d’Alzheimer survient généralement après 65 ans. Elle touche environ 900 000 personnes en France et on compte 225 000 nouveaux cas par an. Dans le monde, 50 millions de personnes sont atteintes de démence, et ce nombre pourrait tripler d'ici 30 ans.
On ne connaît pas exactement l’origine de cette maladie, mais on sait que l’âge est le premier facteur de risque. Dans les pays développés, l'incidence de la démence est plus faible chez les personnes nées plus récemment, probablement du fait de changements dans le mode de vie, l'éducation, le statut socio-économique. En effet, des facteurs liés au mode de vie favorisent l’apparition de cette pathologie : hypertension, troubles cardio- et cérébrovasculaires, diabète, obésité et sédentarité. Mais avec l'augmentation de l'obésité et du diabète et la baisse de l'activité physique, on peut craindre que la tendance positive de ces dernières années soit menacée.
Il faut savoir qu'une alimentation protectrice, en influençant plusieurs facteurs de risque, peut retarder l’apparition des premiers symptômes et la survenue de déclin cognitif.
Il existe 2 grandes approches alimentaires contre Alzheimer, qui ont des points communs mais aussi des différences.
Les légumes sont recommandés à la fois par MIND et CétoFLEX. Dans MIND, ce sont plus particulièrement les légumes verts qui sont à l’honneur : salade, blettes, choux, brocoli, épinards, etc. Ils sont riches en vitamines et antioxydants qui protègent le cerveau du vieillissement.
De son côté, le Dr Dale Bredesen conseille de varier les couleurs pour bénéficier de composés comme les caroténoïdes, et de choisir des légumes dont l'index glycémique est faible (il en donne une liste).
Les fruits ont leur place aussi bien dans CétoFLEX que dans MIND. Ils représentent une source de vitamines, minéraux et composés phytochimiques protecteurs et peuvent être mangés en petite quantité à la fin du repas. [5]
Dans MIND, on considère que les fruits peuvent être consommés modérément transformés (compotes) et on insiste sur la grenade, la fraise et le raisin rouge. La grenade contient une molécule nommée ellagitinine, qui, par le biais de la flore intestinale se transformerait en urolithine qui a un effet neuro-protecteur et anti-inflammatoire. [6] La fraise est riche en fisétine, un flavonoïde qui aide à limiter la perte de mémoire. [7] Quant au raisin, il contient un stilbène nommé resvératrol qui expérimentalement prévient les symptômes de la maladie.
Dans CétoFLEX, l'accent est mis sur le fait de consommer les fruits entiers, et sur l'importance des baies très riches en composés antioxydants et anti-inflammatoires : myrtilles, mûres, canneberge, grenade (comme dans MIND) et d'autres. Ces fruits ont l'avantage de ne pas augmenter fortement la glycémie, ce qui est intéressant en cas de résistance à l'insuline. Le Dr Dale Bredesen met en garde contre les fruits tropiacux, souvent très glycémiants.
Les noix et graines oléagineuses sont préconisés dans MIND et CétoFLEX. Riches en antioxydants sous forme de flavonoïdes, d’acide ellagique, de mélatonine, de vitamine E, de sélénium. Ils apportent aussi des acides gras oméga-9 (ceux de l'huile d'olive), oméga-3 et oméga-6. Certains étant plus riches que d'autres en oméga-6 (amandes), il convient de les associer et les diversifier.
Ce cocktail de molécules pourrait aider à prévenir de la maladie d’Alzheimer grâce à ses effets anti-inflammatoires ! [8] "Par exemple, les noix de pécan, indique le Dr Dale Bredesen, améliorent la résistance à l'insuline et réduisent le risque de maladies cardiométaboliques, et les amandes aident à contrôler la glycémie."
Dans La fin d'Alzheimer - Le programme, Dale Bredesen explique comment calculer ses besoins en protéines selon son état de santé. Le message est que dans la plupart des cas, nous mangeons trop de protéines, et trop de protéines animales. Le régime CétoFLEX tire d'ailleurs une partie de son nom de la liberté de consommer ou pas des protéines animales (FLEX = flexitarien). Si vous consommez des protéines animales, le Dr Bredesen conseille de favoriser oeufs et poisson, et de favoriser les produits issus d'animaux "dont les conditions de vie et d'élevage sont les plus proches possibles de conditions naturelles", pour optimiser les apports en micronutriments et diminuer les toxiques. Par exemple, les oeufs de poules élevées en plein air (ou nourries aux graines de lin) apportent jusqu'à 13 fois plus d'acides gras oméga-3 que les oeufs standards.
Il est recommandé de manger 1 fois par semaine un poisson gras et 1 à 2 fois des poissons maigres. [2] [3]
D’après plusieurs études l’huile d’olive extra-vierge jouerait un rôle important dans la prévention des démences. L'une de ses molécules, l’oléocanthal, aurait un effet neuroprotecteur en facilitant la résolution des plaques bêta-amyloïdes, responsables en partie de la maladie. [9] Mais l'huile d'olive est également riche en polyphénols antioxydants et anti-inflammatoires.
Les deux régimes CétoFLEX et MIND conseillent d’utiliser l’huile d’olive en assaisonnement. MIND la recommande aussi pour les cuissons, mais CétoFLEX conseille plutôt alors les huiles d'avocat, ou de noix de coco (désodorisée si besoin).
Le Dr Bredesen déconseille les huiles de soja, tournesol et maïs (oméga-6) et les huiles raffinées. Sont considérés comme de bonne qualité : le beurre, le beurre clarifié, l'huile de noix de coco et les triglycérides à chaînes moyennes (TCM) mais les porteurs du gène de susceptibilité ApoE4 "qui ont tendance à hyperabsorber les graisses" sont invités à les limiter en raison de leur teneur en acides gras saturés.
Selon plusieurs études, le fait de boire 1 à 2 verres de vin par jour est associé à une préservation de la mémoire et des fonctions cognitives et donc une possible réduction du risque de maladie d’Alzheimer. [10] Dans le régime MIND les personnes non abstinentes peuvent consommer modérément chaque jour un peu de vin rouge, source de polyphénols et de resvératrol.
Cependant, cela ne doit pas être une incitation à boire de l'alcool si jusqu'ici on n'en buvait pas. Le Dr Dale Bredesen déconseille d'ailleurs de boire de l'alcool aux personnes à risque de déclin cognitif et de démence, ainsi qu'aux porteurs du gène ApoE4. Les autres peuvent, dit Dale Bredesen, boire quelques millilitres de vin rouge.
Rappelons que les études montrent qu'une consommation importante d'alcool (plus de 3 verres par jour, ou plus de 21 verres par semaine) est liée à un risque accru de démence.
Chacun des régimes conseille de restreindre certains aliments. Le régime CétoFLEX met en garde contre le sucre et les produits sucrés (stévia et xylitol peuvent être utilisés à la place, occasionnellement et en petite quantité). Ce régime déconseille aussi le lait, en raison du risque potentiel d'inflammation lié à l'intolérance au lactose répandue dans la population adulte mondiale, et au fait que la caséine a des ressemblances avec la gliadine du gluten, ce qui peut provoquer une réaction inflammatoire et immunitaire chez les personnes déjà sensibles ou intolérantes au gluten. Le Dr Bredesen estime cependant qu'on peut consommer de temps en temps du yaourt et du kéfir bio, ainsi qu'un peu de fromage de chèvre ou de brebis.
Le régime MIND recommande aussi de limiter le fromage (1 à 2 portions hebdomadaires, ce qui est peu !) et rappelle qu'à trop hautes doses, acides gras trans et saturés peuvent fragiliser les vaisseaux. Or pour limiter l’apparition des premiers symptômes de la maladie, il faut prendre soin du système vasculaire. Le régime MIND préconise de limiter ces aliments. Le régime MIND conseille de limiter la viande rouge (2 à 4 portions par semaine), les charcuteries, les viennoiseries, les bonbons, les fritures, les produits ultra-transformés (1 portion hebdomadaire), les fast-foods (1 portion hebdomadaire).
Même si aucune alimentation n'a rigoureusement démontré des bénéfices pour ralentir ou stopper la maladie d'Alzheimer une fois déclarée, il existe néanmoins quelques pistes prometteuses à suivre, en complément des médicaments.
Un des mécanismes de la maladie réside dans l’incapacité des cellules nerveuses à bien utiliser le sucre. Sauf que normalement les neurones sont dits glucodépendants (dépendants au sucre), le sucre étant leur première source énergétique. Mais si les neurones ne peuvent plus utiliser correctement le sucre, alors ces cellules ne peuvent plus fonctionner correctement et donc meurent. Certains chercheurs parlent de diabète du cerveau pour désigner la maladie d’Alzheimer.
Heureusement les cellules nerveuses peuvent également utiliser comme source énergétique les cétones. Ce sont des substances naturelles issues du métabolisme des graisses, lorsqu’on absorbe très peu de glucides. C’est là qu’entre en scène le régime cétogène. Régime thérapeutique depuis plus de 100 ans, cette alimentation était utilisée à l’origine pour soigner l’épilepsie réfractaire. Depuis quelques années, médecins et chercheurs se sont à nouveau intéressés au régime cétogène et ont pu constater un ralentissement voire un arrêt de l’évolution de la maladie grâce à cette alimentation.
Régime très pauvre en glucides, le régime cétogène correspond à une répartition calorique surprenante : 90% de lipides, 8% de protéines et 2% de glucides (contre 35% de lipides, 15% de protéines, 45% de glucides dans une alimentation classique). C’est la conjonction d’un apport très important en graisses et de la quasi absence de glucides qui permet au corps de fabriquer des cétones.
Pour l’aider à synthétiser des cétones, il est fortement conseillé d’utiliser de l’huile de coco. Très riche en acide laurique (acide gras saturé à chaîne moyenne), cette huile est facilement métabolisée par le foie en cétones.
Mais passer à ce type d’alimentation ne doit pas se faire à la légère. L’intervention d’un(e) diététicien(ne) est souvent nécessaire pour éviter les carences ainsi que pour être sûr d’atteindre la cétose grâce à des apports adéquats en graisse, protéines et glucides.
Le cerveau est l’organe le plus riche en lipides. Ils y jouent un rôle central pour son développement, au niveau des membranes des cellules nerveuses et dans la fabrication et la libération des neurotransmetteurs (messagers chimiques). Sans surprise, les graisses que nous mangeons ont donc une influence sur la santé du cerveau.
Selon une étude espagnole de 2017, le DHA (acide docosahexaénoïque) de la famille des oméga-3 pourrait aider à ralentir la perte de mémoire et d’apprentissage due à l’âge (1).
On trouve le DHA dans les poissons gras tels que la sardine, le maquereau, le thon ou encore le saumon.
LaNutrition.fr recommande de manger 2 à 3 portions de poisson ou fruits de mer par semaine. Une portion correspondant à 100 g de sardines ou 6 huîtres ou 150 g de cabillaud.
Les triglycérides de l’huile de coco ont un effet bénéfique sur le cerveau. Ces triglycérides sont facilement absorbés et vont directement dans le foie pour être métabolisé en cétones.
Comme l’explique le Dr Mary Newport, le simple fait de rajouter de l’huile de coco dans l’alimentation de son mari, atteint de la maladie, a permis d’améliorer les symptômes d’une manière significative, et ce n’est pas le seul à avoir constaté cet effet.
A raison de 2 à 3 cuillères à soupe d'huile de coco par jour, on peut voir des effets bénéfiques.
Vous pouvez en mettre dans une boisson chaude le matin, dans un potage, cuisiner les repas avec elle. Cette huile est facile à utiliser à la place du beurre ou de l’huile habituelle.
Il est préférable d’utiliser une huile vierge issue d’une pression à froid et bio, mais pour les personnes qui sont incommodées par son odeur, il en existe des désodorisées (de manière à garder ses propriétés).
Une étude a énoncé le fort potentiel de certaines molécules pour limiter l’évolution de la maladie.
Le curcuma renferme de la curcumine qui limiterait l’évolution de la maladie grâce à son effet anti-inflammatoire et antioxydant. Pour mieux l'assimiler, il est conseillé de le consommer avec des graisses telles que l’huile de coco ou d’olive et du poivre. Mais malgré ces précautions, sa biodisponibilité est limitée. Pour contourner ce problème il existe des compléments alimentaires qui renferment du curcuma à des doses plus élevées que les doses alimentaires. (2)
Polyphénol présent dans certains aliments comme le vin rouge, le chocolat noir, les framboises et les raisins rouges, le resvératrol agirait directement sur le système nerveux. Grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, il réduit le stress oxydatif et limite ainsi la mort cellulaire. Mais comme le curcuma, sa biodisponibilité est limitée, mais il existe des compléments pour une meilleure absorption. (2)
L'épigallocatéchine gallate est un polyphénol présent dans les divers thés (vert, noir et blanc). C’est un antioxydant puissant qui limite le stress oxydatif dans le cerveau et donc la mort cellulaire. Certaines études ont montré que ce polyphénol pourrait interrompre ou ralentir les réactions inflammatoires liées à la maladie. (2)
Boire du thé (sans sucre) pourrait donc participer à ralentir la maladie d’Alzheimer.
Maladie D’Alzheimer Et s’il y avait un traitement / Dr Michèle Serrand / 2014
(1) Mohaibes RJ1, Fiol-deRoque MA1, Torres M2, Ordinas M1, López DJ2, Castro JA3, Escribá PV4, Busquets X5.The hydroxylated form of docosahexaenoic acid (DHA-H) modifies the brain lipid composition in a model of Alzheimer's disease, improving behavioral motor function and survival. / Biochim Biophys Acta. 2017 Mar 9
(2)Green tea polyphenols and their potential role in health and disease. / Afzal M1, Safer AM, Menon M. / Inflammopharmacology. 2015 Aug;23
Pour renforcer l'action (assez limitée) des médicaments anti-Alzheimer ou d'une alimentation adaptée, on peut recourir à certains compléments alimentaires qui ont fait leurs preuves dans l'amélioration des fonctions cognitives. Voici ceux à privilégier et les doses efficaces.
On sait que dans la maladie d’Alzheimer, le taux d’acétylcholine (neurotransmetteur essentiel à l’apprentissage et à la mémoire) est diminué car il y a moins d'enzyme pour la fabriquer. La GPC va aider le cerveau à produire de l’acétylcholine. Certaine études (sur des animaux et l’homme) ont permis de constater que la GPC améliore les fonctions cognitives au niveau de la mémoire et de l’...
Les médicaments contre Alzheimer étant peu efficaces, certaines structures ont mis en place des thérapies alternatives pour stimuler les patients, et cela semble marcher.
Grâce à ces thérapies encore non validées scientifiquement, les patients voient certains de leurs symptômes réduits et la maladie évoluer moins vite.
De plus en plus d’établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) utilisent la zoothérapie en plus des protocoles de soins classiques.
Nommée aussi « thérapie assistée par animal », c’est un programme structuré de jeu ludique assisté par des chiens, des oiseaux, des lapins, des tortues et bien d’autres (en fonction du thérapeute et de la structure de soins).
Cette thérapie n’a pas été validée scientifiquement, mais les soignants ont pu remarquer de réels bénéfices chez les patients. Elle a ainsi le don d’apaiser les patients qui sont souvent agités, l’animal détendant le patient, le rassurant et lui donnant un sentiment de sécurité. Elle va aussi stimuler ses sens, ses émotions, ses souvenirs ainsi que la communication.
Le recours aux huiles essentielles permet de stimuler la mémoire olfactive et de rassurer le malade.
Les odeurs favorisent les connexions neuronales ce qui va permettre au patient de retrouver des souvenirs lointains et de stimuler sa cognition.
L’art-thérapie peut permettre au patient d’améliorer son état dépressif, anxieux, d’améliorer son attention, sa sociabilisation, sa communication ainsi que son état psychique en général.
Pour créer, le malade doit faire des choix (couleur, outil, support…). Ces petits choix augmentent le travail cognitif et l’estime de soi ainsi que l’autonomie.
A travers cet atelier le patient peut devenir acteur et non spectateur de ce qui se passe autour de lui, et affirmer de nouveau son identité.
La musique détend, apaise mais pas seulement : elle permettrait aussi de faire resurgir des souvenirs plus ou moins anciens. D’après une étude du Journal of Alzheimer’s Disease (http://www.j-alz.com/) elle pourrait freiner la dégradation du cerveau.
Elle permettrait également de diminuer des symptômes dépressifs chez certains patients.
Les malades qui étaient musiciens savent parfois encore utiliser leurs instruments alors qu’ils ne communiquent plus avec leur entourage.
Si cette thérapie n’a pas été testée scientifiquement, de plus en plus d’EHPAD l’utilisent et constatent des améliorations chez les patients.
Dans les jardins thérapeutiques, les patients peuvent retrouver des petits gestes, des textures, des odeurs qui font remonter des souvenirs. C’est également un moment de partage, d’échange, de communication.
L’objectif premier de cette thérapie est de stimuler les fonctions cognitives dans tous les sens pour limiter la progression de la pathologie.
Mais les malades ne font pas que du jardinage : les thérapeutes mettent en place des exercices complémentaires et ludiques pour les stimuler en fonction d’objectifs personnalisés.
Dans cette maladie c’est la mémoire à court terme qui est touchée en premier. Il est donc important de faire travailler tous les aspects de la mémoire pour limiter la progression de la maladie.
Cet atelier a pour but d’immortaliser l’histoire du patient : il va devoir écrire et réécrire son histoire. En plus de faire travailler la mémoire, les malades reprennent leur histoire pour se la réapproprier. Autre bénéfice : cela fait plaisir au patient d’entendre son histoire, savoir qu’on parle de lui, et lui permet de renforcer son sentiment d’existence.
Les résultats de cette étude laissent entrevoir la possibilité d'intervenir précocément chez les personnes à risque.
Éviter Alzheimer, conserver sa mémoire, rester optimiste et créatif toute sa vie, c'est possible, explique le journaliste scientifique américain Max Lugavere dans le guide La Nutrition du cerveau, best-seller aux Etats-Unis, et fruit d'une enquête de 10 ans sur les liens entre cerveau, environnement et alimentation.
Pourquoi l'exercice physique est bénéfique dans la maladie d'Alzheimer ? Voici ce que disent les études et quelles activités privilégier.