Comme des athlètes qui soignent leur alimentation en vue de leurs performances sportives, professionnels et étudiants pourraient booster leurs capacités en mangeant mieux.
Le glucose sanguin s’élève en réponse à des repas riches en glucides. Mais que se passe-t-il lorsqu’on jongle entre repas riches en graisses et repas riches en glucides au cours d’une journée ?
Pourquoi c’est important
Le taux de glucose sanguin (aussi appelé glycémie) est un marqueur biologique clé pour diagnostiquer le diabète mais aussi pour le contrôle du poids. Il est régulé par l'insuline, l’hormone chargée de faire pénétrer le glucose dans les cellules. Pour éviter que l'insuline stocke les glucides sous forme de graisse et que le pancréas chargé de la produire ne s'épuise, il vaut mieux a priori une alimentation qui ne perturbe pas trop la glycémie, ce qui est le cas de repas pauvres en glucides. Mais comment la glycémie réagit lorsqu'il y a alternance de repas riches en glucides et d'autres riches en graisses ?
L’étude
Une étude parue récemment dans The American Journal of Clinical Nutrition a tenté de déterminer les différences de variations glycémiques et les pics respectifs de glucose sanguin atteints pour 3 manières de s'alimenter sur une journée différentes :
- Les 3 repas de la journée sont équilibrés pour chaque macronutriment (15 % de protéines, 25 % de lipides et 60 % de glucides)
- Le petit-déjeuner est plus riche en gras* et le déjeuner et dîner plus riches en glucides**.
- Le petit-déjeuner est plus riche en glucides**, le déjeuner plus riche en gras* et le dîner de nouveau plus riche en glucides**.
*15 % de protéines, 50 % de lipides, 35 % de glucides. **15 % de protéines, 15 % de lipides, 70 % de glucides.
Les chercheurs ont recruté 14 jeunes hommes en bonne santé pour réaliser leur expérience. Leurs résultats montrent que les alternances de repas riches en graisses ou en glucides déclenchent des pics glycémiques plus importants qu'un apport en macronutriments régulier. Il apparaît également que la glycémie post-prandiale (c’est-à-dire celle mesurée juste après le repas) est plus élevée lors d’un repas riche en glucides suivant un repas riche en graisses, par rapport à deux repas équilibrés à la suite.
Néanmoins, cette étude est une des premières à étudier cette question et elle souffre de manque de données annexes et de son échantillon réduit.
En pratique
Si vous avez adopté un régime cétogène, cette étude n’a pas à vous inquiéter, vu que vous ne consommez pas de repas glucidiques.
Cependant, pour les personnes ne suivant pas une alimentation low carb au long cours, cette étude confirme le bon sens : il semble primordial de préférer une alimentation équilibrée, régulière en termes de répartition nutritionnelle. C'est le cas du régime méditerranéen, du régime à IG bas, du régime végétarien ou encore du régime paléo.
Pour vous aider à trouver votre équilibre alimentaire en fonction de vos goûts et de vos choix : La meilleure façon de manger.