Génétique, âge, alimentation, stress... Quels sont les facteurs de risque d'Alzheimer, et sur lesquels est-il possible d'agir ?

Les premiers signes du vieillissement cérébral peuvent apparaître avant la cinquantaine mais il est possible de les prévenir avec une alimentation particulière, d'après une étude récente.
Le cerveau représente 2% du volume du corps mais utilise 20% de son énergie. Il est particulièrement vulnérable aux modifications du métabolisme. Ainsi, les études épidémiologiques montrent que "la résistance à l’insuline est associée à des fonctions exécutives et une mémoire dégradées", comme le souligne Max Lugavere dans Supernutrition du cerveau. Elle représente aussi un facteur de risque de démence et que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présentent également un métabolisme du glucose altéré, les neurones ne recevant plus l’énergie nécessaire à leur bon fonctionnement. Les personnes atteintes de diabète ont également plus de troubles cognitifs. Pour certains chercheurs, la démence pourrait même être la manifestation cérébrale d’une maladie métabolique.
On sait que le sucre abîme notre cerveau. Dans une nouvelle étude parue dans la revue PNAS, des chercheurs ont regardé l’impact de diverses alimentations sur le vieillissement du cerveau, notamment en remplaçant le glucose par des cétones comme source d'énergie des neurones.
Les chercheurs ont analysé les données de neuro-imagerie cérébrale de 1000 participants âgés de 18 à 88 ans. Ils ont choisi d’utiliser la stabilité du réseau neuronal comme biomarqueur du vieillissement cérébral. Les chercheurs ont ensuite regardé chez 42 participants âgés de moins de 50 ans l’impact du glucose et des cétones sur le cerveau. Pour cela, dans un premier temps, les participants ont suivi pendant une semaine soit une alimentation normale, soit un régime pauvre en glucides et la stabilité du réseau cérébral a été analysée. Dans un deuxième temps, le cerveau d’autres participants a été observé soit après avoir bu une petite dose de glucose un jour, soit après la consommation de cétones un autre jour.
Grâce à la neuro-imagerie, les chercheurs ont montré que la communication fonctionnelle entre les régions du cerveau se déstabilise avec l’âge, généralement à la fin de la quarantaine. De plus, ce phénomène - qui constitue un biomarqueur du vieillissement cérébral - est associé à un déclin cognitif et est accéléré en cas de résistance à l’insuline (prédiabète).
Les chercheurs ont également découvert que ce biomarqueur du vieillissement cérébral peut être modulé avec les sources de « carburant » : le glucose diminue la stabilité des réseaux cérébraux alors que les cétones l’augmentent. Les cétones fournissent en effet plus d’énergie aux neurones et augmentent l’activité cérébrale. Ces résultats suggèrent que le vieillissement cérébral peut être prévenu ou inversé grâce à des changements alimentaires notamment en évitant la consommation d’aliments à index glycémique élevé et donc en remplaçant le glucose par des cétones.
En vieillissant le cerveau perd sa capacité à métaboliser le glucose, les neurones manquent donc de carburant ce qui déstabilise les réseaux cérébraux. Les cétones - obtenues soit par un régime pauvre en glucides, soit par une supplémentation - permettent de fournir l’énergie nécessaire aux neurones et de stabiliser les réseaux cérébraux.
Le processus de vieillissement du cerveau débutant assez tôt dans la vie, la prévention joue un rôle important. Il vaut donc mieux agir avant l’apparition des premiers troubles cognitifs. La bonne nouvelle c'est qu'il semble possible de ralentir le vieillissement du cerveau en adoptant une alimentation low carb, en évitant produits et boissons sucrés ainsi que les aliments transformés. Si la démence est déjà installée, le régime cétogène peut aider à diminuer les symptômes.
Pour protéger votre cerveau du vieillissement, lire Supernutrition du cerveau et Les meilleurs aliments pour le cerveau (abonnés)
Les meilleurs livres et compléments alimentaires sélectionnés pour vous par NUTRISTORE, la boutique de la nutrition.
Découvrir la boutiqueGénétique, âge, alimentation, stress... Quels sont les facteurs de risque d'Alzheimer, et sur lesquels est-il possible d'agir ?
Les personnes qui manquent de vitamine D ont un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer.
L’acétylcholine est un neurotransmetteur indispensable au bon fonctionnement du cerveau. Comment optimiser son niveau ?