Diabète : l'IMC n'est pas un indicateur fiable

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 02/05/2018 Mis à jour le 02/05/2018
Actualité

L’indice de masse corporelle (IMC) n’apporte pas suffisamment d’informations pour détecter les personnes à risque de présenter une glycémie élevée et/ou un prédiabète. Il faut regarder les graisses corporelles.

Pourquoi c’est important

Le diabète de type 2 est une maladie influencée par des facteurs génétiques mais également le mode de vie.  La maladie peut donc être évitée avec des changements simples (alimentation, activité physique…). Pour prévenir le diabète et/ou identifier les patients avec un diabète non diagnostiqué, la recherche d’une glycémie anormale est recommandée chez des patients asymptomatiques notamment s’ils sont en surpoids ou obèses, d'après leur indice de masse corporelle (IMC). L’IMC est donc utilisé comme facteur de risque d’une glycémie élevée pour le dépistage du diabète. Pourtant, il semblerait que l’IMC manque de fiabilité, notamment parce qu’il ne tient pas compte du pourcentage des graisses corporelles. Des personnes ayant un IMC normal mais un pourcentage de graisses corporelles élevé ont en effet un risque plus élevé de souffrir d’un syndrome métabolique et de maladies cardiovasculaires.

Une nouvelle étude a évalué la pertinence du pourcentage de graisses corporelles et de l’IMC pour déterminer le risque de diabète. 

L’étude

Dans cette étude, les participants âgés de plus de 40 ans ont été classés en 4 groupes :

  • 1) poids et pourcentage de graisses corporelles normaux,
  • 2) poids normal et pourcentage de graisses corporelles élevé,
  • 3) surpoids avec pourcentage de graisses corporelles normal
  •  4) surpoids et pourcentage de graisses corporelles élevé.

Aucun des participants ne souffrait de diabète de type 2. Les chercheurs ont regardé l'impact de leur poids et de leur niveau de graisses corporelles sur leur glycémie.

Résultats : 64% des participants présentant un indice de masse corporelle (IMC) normal avaient en réalité un pourcentage de graisses corporelles élevé. La proportion de personnes ayant une glycémie anormale était significativement plus élevée (13,5%) dans ce groupe, par rapport au groupe en surpoids mais avec un pourcentage de graisses corporelles bas. Cela signifie que même les personnes qui ne sont pas en surpoids, selon leur IMC, peuvent être à risque de développer un diabète, particulièrement si leur taux de graisses corporelles est élevé. 

En pratique

Les personnes qui ont une alimentation à index glycémique élevé accumulent plus de graisses corporelles que les autres et donc augmentent leur risque de diabète. En limitant la quantité de glucides ou en les choisissant mieux – avec un index glycémique bas à modéré –, et en augmentant l'activité physique (avec musculation), on pourrait prévenir efficacement le diabète. Pour passer facilement à une alimentation à index glycémique bas, lire Le nouveau Régime IG

Si vous présentez déjà un diabète, vous pouvez avoir recours au protocole de l'université de Newcastle ou à un régime paléo ou cétogène pour inverser la maladie.

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