Tout savoir sur la châtaigne

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Dossier
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Retrouvez tout ce qu'il y a à savoir sur la châtaigne et ses vertus dans ce dossier.

Sommaire

1
Petite histoire de la châtaigne
2
Les variétés de châtaignes
3
Les caractéristiques de la châtaigne
4
Les atouts santé de la châtaigne
5
La châtaigne en pratique
1 Petite histoire de la châtaigne

Quand et comment la chataîgne est-elle arrivée dans nos assiettes ?

Par Collectif LaNutrition.fr Publié le 11/08/2010 Mis à jour le 30/10/2017

 

Le châtaignier est probablement originaire des zones tempérées d'Asie Mineure et d'Europe. On en a d'ailleurs retrouvé des traces fort anciennes chez nous, en Dordogne et en Ardèche, dans des sites archéologiques de l'époque glaciaire.

 

La châtaigne a longtemps représenté une ressource alimentaire importante pour les populations de régions aussi diverses que le Massif Armoricain, le Massif Central, la Corse, le Portugal ou l'Italie du Nord.

Dans les campagnes, la châtaigne remplaçait souvent les céréales : on appelait d'ailleurs le châtaignier "l'arbre à pain". A la fin du XIXème siècle, avec l'exode rural et l'apparition de graves maladies dans les exploitations, commence le lent déclin des châtaigneraies. Aujourd'hui, la consommation de châtaignes fraîches est surtout ponctuelle et saisonnière : elle est passée du statut d'aliment "basique" à celui d'aliment "coup de cœur".

2 Les variétés de châtaignes

Quelles sont les différentes variétés de châtaignes ?

Par Collectif LaNutrition.fr Publié le 11/08/2010 Mis à jour le 30/10/2017

En France, les châtaigneraies sont réparties dans différentes régions, ayant un sol soit siliceux, soit volcanique. Les vergers sont aujourd'hui en cours de réorganisation avec (notamment dans le Périgord) la plantation de châtaigneraies rationnelles et mécanisables.

 

La production française est de l'ordre de 13 000 à 15 000 tonnes par an. L'Ardèche, premier département producteur, en fournit à elle seule plus du quart. Viennent ensuite le Sud-Est (Var, Alpes de Haute-Provence), la Dordogne, le Lot, la Corse.

Parmi les espèces les plus appréciées pour la consommation en frais, on peut citer :

- des variétés traditionnelles savoureuses et réputées : Précoce des Vans (Ardèche), Marron d'Olargues (ou de Saint Vincent), et en variétés tardives, Bouche Rouge et Comballe (qui peuvent porter l'appellation "marrons de l'Ardèche").

- de nouvelles variétés, à gros fruits très sains : Marigoule, Bouche de Bétizac, Maridonne, Bournette...

La période de production est concentrée en octobre et novembre, et la quasi-totalité des ventes s'effectue entre octobre et début janvier. Outre la vente en frais - qui représente la plus grosse part des débouchés commerciaux -, trois autres secteurs se partagent la récolte : la conser­verie (marrons entiers au naturel), la confiturerie (crèmes et purée de marrons), la confiserie (marrons glacés, marrons confits). La cinquième gamme (marrons frais sous vide) commence à se développer.

3 Les caractéristiques de la châtaigne

Quelles sont les principales caractéristiques de la châtaigne ?

Par Collectif LaNutrition.fr Publié le 11/08/2010 Mis à jour le 30/10/2017

La châtaigne apparaît comme un aliment à dominante manifestement glucidique : au moment de la récolte, elle contient certes environ 50 % d'eau, mais plus de 38 % de glucides. Ces derniers représentent l'essentiel des constituants énergétiques (les protides et les lipides ne dépassent pas respectivement 2,6 et 1,8 %).

La composition glucidique de la châtaigne est originale : schématiquement, ses glucides se répartissent en 2/3 d'amidon et 1/3 de saccharose. On trouve aussi de petites quantités de dextrines (des glucides complexes), et des traces de fructose, de glucose et de raffinose (un sucre habituellement présent dans les graines). Selon la zone de culture, et surtout la durée de conservation de la châtaigne, on peut observer des variations dans la composition glucidique : les taux d'amidon et surtout de saccharose ont tendance à diminuer dans le temps, tandis que l'on observe une augmentation des sucres simples.

Les fibres atteignent 5 g aux 100 g : il s'agit pour l'essentiel de constituants glucidiques non assimilables, et de la cellulose qui constitue le mince tégu­ment externe adhérent à la graine (et que l'on retire facilement une fois la châtaigne cuite).

Les protéines ou composés azotés se caractérisent par une importante proportion d'acides aminés libres (plus de 25 % du total protéique). Les protéines proprement dites sont déficitaires en acides aminés soufrés, mais riches en lysine (l'acide aminé qui est le facteur limitant des céréales). La châtaigne peut donc contribuer efficacement à compléter l'apport protéique de la ration alimentaire : il suffit pour cela de l'associer à des aliments comme les produits laitiers ou les céréales, dont le profil protéique est complémen­taire au sien.

Les lipides (ou substances grasses) de la châtaigne ont été bien étudiés. Ils sont présents à un taux relativement élevé pour un produit végétal : 2 g aux 100 g (soit 4 g pour 100 g d'extrait sec : c'est beaucoup plus que dans la pomme de terre, par exemple, où l'apport lipidique ne dépasse pas 0,4 g pour 100 g d'extrait sec). Ces lipides sont constitués pour les 2/3 par des acides gras insaturés : à part égales, des acides gras monoinsaturés (acide oléique en majorité) et des acides gras polyinsaturés (surtout acide linoléique). Et pour 1/3, par des acides gras saturés (acide palmitique). Les lipides de la châtaigne représen­tent près de 10 % de l'apport énergétique global, ce qui est loin d'être négligeable. Ils jouent un rôle de substances de réserve pour le végétal : sous l'influence de différentes enzymes, ils seront hydrolysés pour être utilisés lors de la germination.

 

L'apport global en minéraux est important, puisqu'il dépasse 1,2 g aux 100 g. Le potassium est l'un des minéraux dominant, ce qui fait de la châtaigne un excellent aliment de recharge potassique. Avec un taux de magnésium de 45 mg aux 100 g, la châtaigne fait partie des végétaux qui en sont bien pourvus. Le calcium (33 mg) et le fer (1,3 mg aux 100 g) figurent à des taux appréciables.

On note enfin la présence de nombreux oligo-éléments, comme le manganèse, le cuivre, le zinc, le sélé­nium, l'iode.

 

La composition vitaminique de la châtaigne rappelle celle d'autres végétaux tels les tubercules, qui sont également des organes de réserve. On relève ainsi une forte teneur en tocophérols, qui ont une excellente activité vitaminique E (1,2 mg aux 100 g) ; la présence de nombreuses vitamines du groupe B (en particulier de vitamine B1, B2, B3, B5 et B9), dont les teneurs sont peu affectées lors de la conservation. La châtaigne est riche en vitamine C au moment de sa récolte : on y relève alors des taux de l'ordre de 50 mg aux 100 g. Cette teneur va décroître assez rapidement, pour se stabiliser aux alentours de 25 à 30 mg. Seule, la provitamine A (ou carotène) est pratiquement absente.

 

L'influence du mode de cuisson

Selon le mode de cuisson, on observe différents changements dans la composition de la châtaigne : lors d'une cuisson à l'eau ou à la vapeur, la teneur en eau de la châtaigne augmente légèrement, alors qu'elle diminue en cas de grillage. Les glucides sont également modifiés : le taux de sucres simples augmente, tandis que l'amidon se transforme partiellement en dextrines. Enfin, la vitamine C subit une perte assez marquée, de l'ordre de 40 à 50 %.

4 Les atouts santé de la châtaigne

Quelles sont les vertus santé de la châtaigne ?

Par Collectif LaNutrition.fr Publié le 11/08/2010 Mis à jour le 30/10/2017

De l'énergie bien assimilée

Riche en amidon, la châtaigne se présente comme un aliment bon fournis¬seur d'énergie. Ses glucides ont une excellente digestibilité après cuisson, et ils présentent l'intérêt d’avoir un index glycémique (IG) bas. De ce fait, on évite une élévation rapide de la glycémie (le taux de sucre dans le sang). La présence de vitamines du groupe B (et en particulier de vitamine B1) dans la châtaigne permet une excellente assimilation de ses glucides par l'organisme.
Grâce à sa consistance amylacée, et à l'abondance de ses fibres, la châtaigne satisfait efficacement l'appétit. Autrement dit, il n'est pas nécessaire d'en manger de grandes portions pour être rassasié ! Autre qualité : ses modes habituels de préparation (châtaigne grillée, ou cuite à la vapeur ou à l'eau) ne nécessitent pas l'adjonction de matières grasses.

Des fibres bénéfiques pour le microbiote

Les glucides présents dans la châtaigne, notamment l’amylose et l’amylopectine, s’avèrent bénéfiques pour la flore intestinale. Les fibres alimentaires sont associées à la stimulation des bifidobactéries et des lactobacilles dans l'intestin, à la diminution du taux de cholestérol et à la réduction du risque de maladies cardiovasculaires, et des effets positifs sur le métabolisme des lipides sanguins. Lorsque les fibres alimentaires sont fermentées par des bactéries du côlon, des acides gras à chaîne courte (AGCC) sont produits : ils contribuent au maintien de l'intégrité de la paroi intestinale et au métabolisme du côlon. Ils sont également bénéfiques en cas de maladies digestives telles que la colite (sous diverses formes), la diarrhée due aux antibiotiques et le cancer du côlon.

Un atout : sa richesse minérale

La richesse minérale de la châtaigne s'avère particulièrement intéressante pour les sportifs : on y retrouve en effet des apports élevés en potassium et en fer, des éléments dont le besoin augmente avec l'activité physique. La châtaigne est également une très bonne source de magnésium : 100 g de châtaignes permettent d'assurer 10 à 15 % de l'apport quotidien recom¬mandé, ce qui est appréciable quand on sait combien il est difficile de couvrir le besoin en cette substance (notamment en cas de stress, ou après une période de fatigue). Il en est de même pour le manganèse et le cuivre : 100 g de châtaignes apportent respectivement 15 à 20 % et 10 % des apports quotidiens recommandés. 

Un profil antioxydant

La châtaigne est une source intéressante de vitamines C et E, qui ont toutes deux des propriétés antioxydantes. Elle contient aussi des caroténoïdes et de la vitamine A dans des quantités appréciables.

Pour une alimentation prévention

Enfin, plusieurs des caractéristiques nutritionnelles de la châtaigne s'avèrent bénéfiques dans l'optique d'une prévention alimentaire des maladies cardio-vasculaires, et de certains cancers. C'est le cas notamment de :

  • Son profil énergétique, avec une forte proportion des calories venant des glucides complexes utile pour les personnes qui doivent surveiller l’index glycémique des aliments ou pour celle qui sont à la recherche d’aliments sans gluten.
  • La présence en petites proportions seulement de lipides, avec une majorité d'acides gras insaturés, et la présence de phytostérols.
  • Sa richesse en fibres.
  • Sa teneur intéressante en magnésium, en cuivre et en vitamine E et en antioxydants.

Source :

Maria CBM De Vasconcelos, Richard N Bennett, Eduardo AS Rosa and Jorge V Ferreira-Cardoso. Composition of European chestnut (Castanea sativa Mill.) and association with health effects: fresh and processed products. J Sci Food Agric 2010; 90: 1578–1589 
 

5 La châtaigne en pratique

Comment choisir, conserver et accommoder la châtaigne ? Tous nos conseils.

Par Marie-Charlotte Rivet Bonjean Publié le 26/10/2017 Mis à jour le 30/10/2017

Comment la choisir ?

Lorsque vous prenez la châtaigne entre vos doigts elle doit être pleine, il doit y avoir aucun espace entre le fruit et l’écorce.

Vous devez vérifier qu’il n’y ait aucun trou dans la coque, sinon vous risquez d’avoir une mauvaise surprise, ou de la compagnie (des vers ou insectes par exemple).

Pour vérifier qu’il n’y ait pas de vers ou autres parasites vous pouvez la mettre dans de l’eau.
Si la châtaigne flotte c’est qu’elle est vide donc il est préférable de la jeter. Si elle coule c’est qu’elle est pleine et bonne à cuire.

La châtaigne doit être bien brillante pour garantir sa fraîcheur.

 

Comment la conserver ?

Il y a plusieurs manières de la conserver :

Laisser tremper les châtaignes quelques heures dans de l’eau froide, puis les laisser s’égoutter à l’air libre pendant 12 heures environ. Une fois sèches utilisez un bocal où on alterne châtaignes et couches de sable, puis mettre le bocal dans un endroit bien aéré.

Epluchées, elles se gardent 4 à 5 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur.

Vous pouvez également les conserver au congélateur, épluchées ou non. Pour ça vous avez deux méthodes :

- Inciser les coques sur la partie bombée, les mettre dans un sac de congélation puis au congélateur.

- Inciser les coques sur la partie bombée, les plonger dans de l’eau bouillante ou les faire griller au four puis vous avez le choix de les éplucher ou non avant de les congeler dans un sac.

 

Comment la cuisiner ?

Cuisiner la châtaigne nécessite un peu de préparation mais c’est plus long que compliqué.

Dans un premier temps, laver et trier la châtaigne. Puis inciser l’écorce du côté bombé.
Puis la griller à la poêle ou au four, lorsqu’elle est cuite, elle s’ouvrira toute seule et ce sera très facile de l’éplucher.
Mais vous pouvez également les faire cuire à l’eau bouillante pour les éplucher. Mettre les châtaignes dans une casserole d’eau froide faire chauffer, puis les retirer après 3 minutes d’ébullition.

Pour la cuisson :

Au micro-ondes : après l’incision de l’écorce, les mettre pendant 10 minutes

A l’eau : les laisser dans l’eau frémissante pendant 15 à 20 minutes

A la poêle ou au four : pour dorer le fruit il faut environ 20 minutes.

 

Comme l’associer ?

La châtaigne s’associe bien aux plats salés mais aussi aux recettes sucrées.

Les châtaignes s’accommodent bien avec du foie gras, des viandes séchées, du porc ou encore de la volaille. Mais également avec des légumes tels que la mâche, la courge.
Vous pouvez aussi les associer aux fromages, mais aussi à tout type de dessert comme les crèmes, les compotes ou encore les gâteaux.

 

Tout le monde peut-il manger des châtaignes ?

Attention, les personnes qui sont allergiques aux arachides peuvent également réagir aux châtaignes. C’est pour cela qu’il est préférable de faire rentrer ce fruit qu’à partir de 3 ans dans l’alimentation des enfants.

Par ailleurs la châtaigne contient des oxalates, il est donc préférable d’éviter d’en consommer lors d’un régime pauvre en oxalates recommandé notamment lorsqu’on est sujet aux calculs rénaux.

 

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