Maladie de Parkinson : prévention et traitements

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Dans ce dossier, vous retrouverez tout ce qu'il y a à savoir sur la maladie de Parkinson : symptômes, facteurs de risques, alimentation préventive et curative, traitements complémentaires, etc.

Sommaire

1
Maladie de Parkinson : signes et symptômes
2
Maladie de Parkinson : causes et facteurs favorisants
3
Maladie de Parkinson : l'alimentation préventive
4
Maladie de Parkinson : que manger quand on est malade ?
5
Le régime cétogène contre Parkinson : premiers résultats
6
Maladie de Parkinson : les thérapies complémentaires
1 Maladie de Parkinson : signes et symptômes
Comment se manifeste la maladie de Parkinson et qui touche-t-elle ?
Par Priscille Tremblais Publié le 07/04/2017 Mis à jour le 06/03/2018

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative du système nerveux qui affecte le mouvement. Elle se développe progressivement, et commence parfois par un tremblement d’une main qui se perçoit à peine. Si le tremblement est le signe le plus connu de la maladie, cette dernière entraîne aussi un ralentissement et une raideur des mouvements.

La maladie de Parkinson survient généralement après 60 ans et toucherait 6,3 millions de personnes dans le monde. En France, elle concerne entre 100 000 et 120 000 personnes avec 8 000 nouveaux cas déclarés chaque année.
C’est la diminution de la production ou de la circulation d’un neurotransmetteur du cerveau – la dopamine – qui en serait la cause biologique.

Dans les premiers stades de la maladie, le visage du malade peut devenir inexpressif, ou ses bras ne plus se balancer pendant la marche. Le malade peut aussi avoir des problèmes d’élocution. Les symptômes de la maladie de Parkinson s'aggravent avec le temps.
Même si la maladie de Parkinson est encore incurable, les médicaments peuvent considérablement améliorer les symptômes. Ces derniers peuvent varier d'une personne à l'autre. Légers, les signes précoces peuvent passer inaperçus. Ils apparaissent souvent d’un côté du corps qui restera plus affecté par la suite, lorsque les deux côtés seront atteints.

Signes et symptômes typiques

  • Les tremblements. Ils commencent en général au niveau d’un membre, une main ou au niveau des doigts. Un tremblement de la main quand elle est détendue (au repos) est caractéristique de la maladie.
  • Le ralentissement des mouvements (bradykinésie). Au fil du temps, la maladie de Parkinson peut réduire la capacité à bouger et ralentir les mouvements, rendant les tâches simples difficiles et plus longues à être effectuées. Les déplacements sont moins aisés, à cause des pieds qui se mettent à traîner.
  • La raideur musculaire. Elle peut se produire dans n'importe quelle partie du corps, limiter l’amplitude des mouvements et causer des douleurs.
  • Troubles posturaux et de l’équilibre.
  • Perte des mouvements automatiques. La capacité d’effectuer des mouvements inconscients, y compris le clignotement des yeux, le sourire ou le balancement des bras lors de la marche diminue.
  • Modifications du langage, problèmes d’élocution. Le débit de parole ou les intonations peuvent se modifier. Le malade peut parler doucement, rapidement, avec des arrêts soudains ou des hésitations avant de prendre la parole. Le discours peut être plus monotone et sans les inflexions habituelles.
  • Modification de l’écriture. L’écriture peut être plus petite qu’avant et le malade peut avoir des difficultés à écrire.

Symptômes additionnels

Au fil de l’évolution de la maladie peuvent apparaître divers troubles qui se traitent plus ou moins facilement :

  • Troubles de l’humeur. Les malades sont plus sujets à la dépression, à l’anxiété, à des peurs accrues ou à une perte de motivation. Ces troubles de l’humeur peuvent être traités par des médicaments ou des thérapies alternatives.
  • Perturbation du sommeil. Réveils nocturnes, insomnies, assoupissement dans la journée sont fréquents chez les malades.
  • Difficultés à avaler. L’évolution de la maladie peut ralentir la déglutition, entraînant l’accumulation de salive dans la bouche et donc l’apparition de bave.
  • Troubles de la vessie comme des difficultés à uriner ou à contrôler sa vessie.
  • Problèmes cognitifs. Dans les stades avancés de la maladie peuvent apparaître des difficultés à penser ou même carrément des formes de démence, malheureusement
  • Constipation. Les mouvements de l’intestin ralentissent, ce qui entraîne une constipation qui peut facilement se régler grâce à une alimentation plus riche en fibres.
2 Maladie de Parkinson : causes et facteurs favorisants

À quoi est due la maladie de Parkinson ? Quels sont les facteurs héréditaires ou environnementaux qui augmentent le risque de la développer ?

Par Priscille Tremblais Publié le 07/04/2017 Mis à jour le 06/03/2018

C'est quoi la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative d'évolution lente, qui se caractérise par la destruction de certains neurones du cerveau, situés dans la substance noire. D'après l'Inserm, plus de 167 000 personnes sont touchées par la maladie de Parkinson en France, et il y aurait environ 25 000 nouveaux diagnostics chaque année. Cette maladie invalidante est une cause majeure de handicap chez les personnes âgées.

Les symptômes de la maladie de Parkinson

Les principaux symptômes de la maladie de Parkinson sont :

  • l'akinésie : des difficultés pour réaliser des mouvements ;
  • l'hypertonie : une rigidité des membres ;
  • les tremblements au repos ;
  • des troubles digestifs.

Qui est touché par la maladie de Parkinson ?

La fréquence de la maladie augmente avec l'âge. Les jeunes adultes sont rarement touchés par la maladie qui apparaît plutôt en milieu et surtout en fin de vie (après 60 ans dans la majorité des cas). La maladie est très rare avant l'âge de 45 ans. Les hommes sont plus à risque que les femmes. Par conséquent l'âge et le sexe masculin apparaissent comme des facteurs favorisant la maladie.

Quelles sont les principales causes et traitements de la maladie de Parkinson ?

Maladie de Parkinson, dopamine et neurones dopaminergiques

En cas de maladie de Parkinson, certaines cellules nerveuses du cerveau dégénèrent ou meurent. La plupart des symptômes sont dus à la perte de neurones produisant de la dopamine, un neurotransmetteur, dans la substance noire du cerveau. Lorsque les taux de dopamine décroissent, l’activité du cerveau change et ces anomalies entraînent les symptômes de la maladie.

Les accumulations de protéines dans la maladie de Parkinson

Les anomalies ne concernent pas que la substance noire. Il semble que le cerveau des personnes malades présente certaines modifications caractéristiques, même si les chercheurs ne savent pas pourquoi ces changements apparaissent :

  • Présence de corps de Lewy. Ces agglomérats anormaux de protéines au sein des cellules nerveuses représentent des marqueurs microscopiques de la maladie. Les scientifiques pensent que ces corps de Lewy sont des indices importants dans la recherche de la cause de la maladie.
  • Des accumulations de la protéine alpha-synucléine, une des protéines présentes dans les corps de Lewy. L’alpha-synucléine est une protéine très abondante dans le cerveau. Si sa fonction n’est pas encore bien connue, elle semble, jouer un rôle dans la transmission des signaux dans le cerveau ainsi que dans la régulation des niveaux de dopamine. Des mutations de la protéine observées dans des formes familiales de la maladie peuvent conduire à une augmentation des niveaux d’alpha-synucléine ou à la formation de formes toxiques qui contribuent à la pathologie.

Maladie de Parkinson : une origine mitochondriale et intestinale ?

La maladie de Parkinson est associée à des dysfonctionnements des mitochondries, les usines énergétiques des cellules. Quand des mitochondries sont défaillantes, elles sont normalement détruites par les cellules, grâce au processus de "mitophagie". Une hypothèse pour expliquer la maladie de Parkinson est que le dysfonctionnement des mitochondries provoquerait la neurodégénérescence, en raison d'un problème de mitophagie. Le dysfonctionnement des mitochondries pourrait aussi activer la réponse immunitaire.

Une étude expérimentale menée chez le ver Caenorhabditis elegans montre qu'une voie immunitaire est activée dans l'intestin quand les mitochondries sont défaillantes. D'après certains chercheurs, la maladie de Parkinson naîtrait dans l'intestin et se propagerait aux cellules nerveuses du cerveau.

L'étude du microbiote de patients et de personnes en bonne santé montre que la maladie de Parkinson est associée à une dysbiose, c'est-à-dire un déséquilibre dans la composition du microbiote intestinal. D'après des chercheurs qui ont étudié la flore intestinale de 490 patients, leur microbiote est "permissif aux maladies, comme en témoignent la surabondance d'agents pathogènes et des composants immunogènes"; ils observent aussi une "diminution des facteurs anti-inflammatoires et neuroprotecteurs limitant la capacité de récupération"

D'après l'Inserm, "On ne sait pas pour l’heure si la dysbiose favorise la maladie par le biais d’une inflammation locale, par la présence d’une bactérie spécifique ou par son impact sur la structure de l’alpha‑synucléine".

Les traitements et la prise en charge de la maladie de Parkinson 

Les traitements actuels ne peuvent pas empêcher la maladie, mais ils traitent les symptômes moteurs. Ils consistent à utiliser de la L-dopa, un précurseur de la dopamine. La kinésithérapie, l'exercice physique, permettent d'améliorer la marche. La prise en charge du patient est adaptée en fonction de ses symptômes moteurs et cognitifs.

Est-ce que la maladie de Parkinson est héréditaire ?

Si la cause de la maladie reste encore indéterminée, plusieurs facteurs entrent en jeu dans son apparition.

Certaines mutations génétiques peuvent entraîner la maladie mais elles restent rares sauf dans les cas de familles où plusieurs membres sont affectés. D'après l'Inserm, seulement 15 % des patients présenteraient des antécédents familiaux. 

Des facteurs environnementaux augmentent le risque de maladie de Parkinson. En effet, l’exposition à certains polluants (herbicides et pesticides notamment) est liée à un risque accru de maladie de Parkinson. Cette maladie est plus fréquente chez les agriculteurs mais aussi chez les personnes qui vivent à la campagne sans utiliser de produits phytosanitaires dans leur activité professionnelle. L'exposition aux pesticides constitue donc un facteur de risque de la maladie de Parkinson.

Quels sont les moyens de prévention de la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est incurable. Toutefois l'alimentation pourrait aider à prévenir la maladie, notamment en luttant contre l'inflammation et le stress oxydant.

Pour en savoir plus, lisez notre article : Maladie de Parkinson : l'alimentation préventive

3 Maladie de Parkinson : l'alimentation préventive

Voici les aliments à privilégier ou à éviter en prévention de cette maladie neurodégénérative, selon les derniers résultats de la recherche.

Par Juliette Pouyat Publié le 07/04/2017 Mis à jour le 06/03/2018

La maladie de Parkinson survient généralement après 60 ans et toucherait 6,3 millions de personnes dans le monde. En France, elle concerne entre 100 000 et 120 000 personnes avec 8 000 nouveaux cas déclarés chaque année.

Incurable, cette maladie dégénérative du système nerveux central se traduit par des tremblements, une lenteur généralisée des mouvements et une rigidité des membres. C’est la diminution de la production ou de la circulation d’un messager chimique du cerveau – la dopamine – qui en serait la cause biologique.

On sait que l’alimentation peut moduler la chimie cérébrale, permettant d’aider à prévenir cette maladie. Voici des conseils alimentaires, issus de la recherche scientifique.

Privilégier les aliments riches en oméga-3

Les aliments riches en oméga-3 auraient la capacité de prévenir la maladie de Parkinson, notamment grâce à la présence du DHA (acide docosahexaénoïque). C’est notamment en luttant contre l’inflammation et le stress oxydant que les acides gras oméga-3 exercent leur effet protecteur. Alors que les pesticides sont mis en cause dans le risque d’apparition de la maladie, les oméga-3 sont eux capables de diminuer la vulnérabilité aux neurotoxiques.

Ainsi, dans une étude sur les souris nourries soit avec un régime riche en acides gras de la famille des oméga-3, soit un régime normal, les souris nourries aux oméga-3 ont résisté à la toxicité du produit censé provoquer la maladie de Parkinson qui leur a été injecté.

En pratique : la consommation d’acides gras oméga-3 doit être supérieure à celles des oméga-6. Or, dans l’alimentation occidentale c’est souvent l’inverse. Le ratio oméga-3/oméga-6 optimal se situe aux alentours de 4 :1. Pour augmenter vos apports en oméga-3, vous pouvez consommer 2 à 3 portions de poissons gras (sardine, maquereau, hareng, saumon, thon…) chaque semaine, mais aussi des graines de lin et de chia, des noix et des huiles de colza, de lin ou de cameline qui contiennent de grandes quantités d’oméga-3.

Boire du café

En particulier si vous êtes un homme. Plusieurs études de grande envergure ont en effet conclu que les hommes consommant des boissons à la caféine (café, thé, cola…) entre 1 et 4 fois par jour bénéficieraient d'une protection accrue contre la maladie de Parkinson, un résultat non retrouvé chez les femmes.

Une étude parue en 2017 confirme ces résultats et montre que la caféine a un rôle neuroprotecteur et thérapeutique chez des modèles de rats atteints de Parkinson.

La caféine pourrait aussi améliorer certains symptômes de la maladie de Parkinson, notamment les tremblements. De plus, elle est compatible avec les traitements médicamenteux de référence comme la lévodopa. Certains chercheurs pensent même que la caféine améliore le fonctionnement du médicament.

Cependant, la caféine ne serait pas la seule molécule qui explique le rôle protecteur du café. Dans une étude parue en 2018 dans PNAS, des chercheurs de l’université Rutgers dans le New Brunswick ont travaillé sur deux composés du café : la caféine, mais aussi l’EHT (pour Eicosanoyl-5-HydroxyTryptamide en anglais), un acide gras dérivé de la sérotonine. L'EHT est présent dans l’enveloppe des grains de café et la sérotonine est un neurotransmetteur utilisé dans le cerveau.

Les chercheurs ont donné à des souris de la caféine et de l’EHT, soit ensemble, soit séparément. Seules, ces molécules ne semblaient pas efficaces. En revanche, ensemble, elles stimulaient l’activité d’une enzyme, la protéine phosphatase 2, qui a pour effet d’empêcher l’accumulation de protéines toxiques (de l’alpha-synucléine) dans le cerveau. Les agrégats d'alpha-synucléine se retrouvent dans la maladie de Parkinson mais aussi dans les démences à corps de Lewy. La caféine et l'EHT auraient donc un effet neuroprotecteur intéressant contre ces maladies en empêchant l'accumulation néfaste de protéines et en limitant la dégénérescence neuronale.

En pratique : boire des doses modérées de caféine est plus efficace, 2 à 4 cafés par jour environ.

Faire le plein de vitamines B6 et B12

Des apports alimentaires élevés en vitamine B6 sont associés à un risque 35 % plus faible de maladie de Parkinson et même 50 % moins important chez les fumeurs. Cette vitamine joue un rôle dans la synthèse des neurotransmetteurs, notamment la sérotonine et la dopamine et elle réduit l’homocystéine, une substance toxique pour les neurones.

En pratique : on trouve la vitamine B6 dans les abats (foies de veau, d’agneau ou de bœuf), le thon, le saumon, les volailles, les pois chiches, les bananes.

Des études précliniques suggèrent que les vitamines B protègent contre la maladie de Parkinson en diminuant les taux plasmatiques d'homocystéine, et via d'autres effets neuroprotecteurs. Ainsi, un bon statut en vitamine B12 pourrait protéger de Parkinson, d'après les résultats d’une étude présentés au Congrès international sur la maladie de Parkinson et les troubles du mouvement (MDS) à Madrid en septembre 2022, qui laissent entrevoir la possibilité d’une prévention de la maladie de Parkinson si l’on a suffisamment de vitamine B12.

Cette analyse se fonde sur les 80 965 femmes de l'étude dite « des infirmières » et les 48 837 hommes de l'étude de suivi des professionnels de la santé. Ces deux études sont pilotées par Harvard. Tous les participants ont rempli un questionnaire de fréquence alimentaire au départ et tous les 4 ans.

Les personnes dont l’apport de base en vitamine B12 était le plus élevé avaient un risque réduit de 26 % de développer la maladie de Parkinson par rapport à celles qui en consommaient le moins.
Cet apport provenait de l'alimentation, et surtout des suppléments, essentiellement multivitamines et aliments enrichis. L'apport médian dans le quintile le plus haut de l'étude était de 18 μg/jour au départ. La quantité de B12 dans une multivitamines vendue en Europe varie de 2 à 5 μg.

Découvrez où trouver cette vitamine en lisant : Les aliments les plus riches en vitamine B12

Miser sur les poivrons

Les études épidémiologiques montrent que les fumeurs ont un risque plus faible de développer la maladie de Parkinson. Or, le tabac fait partie de la famille des solanacées tout comme, le poivron, la tomate, la pomme de terre.

Une étude montre que la consommation de solanacées est associée à un moindre risque de développer la maladie de Parkinson. L’effet le plus important est observé avec les poivrons : en manger 2 à 4 fois par semaine se traduit par une réduction de 30 % du risque de Parkinson.

En pratique : manger des poivrons mais aussi d’autres aliments de la famille des solanacées comme la tomate et l’aubergine plusieurs fois par semaine.

Consommer des végétaux riches en flavonoïdes en général

Les flavonoïdes sont des substances synthétisées par les plantes qui ont notamment un rôle antioxydant. Ce sont eux qui donnent la plupart des couleurs aux végétaux.

Deux études ayant suivi 49 281 hommes et 80 336 femmes pendant plus de 20 ans ont montré que les hommes qui ont consommé le plus de flavonoïdes avaient 40 % de risque en moins de développer la maladie de Parkinson, par rapport à ceux qui en ont consommé le moins.

Cette réduction du risque n'est pas retrouvée chez les femmes. Mais dans une deuxième analyse les chercheurs constatent qu'un type précis de flavonoïdes, les anthocyanes, protège également les femmes avec une réduction du risque de l'ordre de 24 % pour les plus grosses consommatrices.

Une étude menée sur plus de 129 000 personnes sur deux décennies a aussi montré que, grâce à leur teneur en anthocyanes, les baies rouges comme les fraises, myrtilles, mûres et autres framboises protégeaient de la maladie de Parkinson. Un résultat confirmé récemment par une étude montrant l’effet thérapeutique de la mûre dans la maladie de Parkinson en réduisant les niveaux d’alpha-synucléine et d’ubiquitine – dont l’accumulation dans les corps de Lewy joue un rôle clé dans la neurodégénérescence.

En pratique : les sources majeures de flavonoïdes dans notre alimentation sont les fruits et légumes, le thé, le café, le vin rouge, les oignons. Pour les anthocyanes : aubergine, chou rouge, prune, pêche de vigne, cerise, haricot noir, grenade, fraises, myrtilles, mûres, framboise, groseille, raisin noir… À consommer tous les jours.

Voir aussi : Le palmarès des aliments antioxydants

Les aliments à éviter

Il semble, selon des preuves plus empiriques que cliniques, que les aliments suivants gagnent à être à évités autant que possible, voire à être éliminés des assiettes pour prévenir la maladie de Parkinson (surtout s'il y a des cas déclarés dans votre famille) :

  • Les viandes rouges
  • Les céréales et produits contenant du gluten (faire des essais sur 3 semaines pour voir s’il y a un changement).
  • Les laitages
4 Maladie de Parkinson : que manger quand on est malade ?
Comme pour la prévention, il n’y a aucune conduite alimentaire qui a prouvé de manière incontestable son efficacité contre Parkinson. Mais il existe des pistes à essayer, en complément des traitements médicamenteux.
Par Priscille Tremblais Publié le 07/04/2017 Mis à jour le 06/03/2018

Miser sur la cannelle

La cannelle serait capable d’inverser les modifications biomécaniques, anatomiques et cellulaires qui se produisent dans le cerveau de souris atteintes de la maladie de Parkinson, grâce à un de ses métabolites, le benzoate de sodium. Le benzoate de sodium est capable d’augmenter les niveaux de facteurs neurotrophiques qui sont des molécules qui stimulent et contrôlent la neurogenèse. Ils assurent le maintien des neurones existants.
Après prise orale, la cannelle moulue est métabolisée en benzoate de sodium qui entre dans le cerveau, lutte contre la mort neuronale, protège les neurones dopaminergiques, normalise les niveaux de neurotransmetteurs et améliore les fonctions motrices chez des souris atteintes de Parkinson.

En pratique : Choisissez bien votre cannelle ! La cannelle est produite à partir de canneliers Cinnamomum zeylanicum pour la cannelle de Ceylan (de meilleure qualité et plus chère), et Cinnamomum cassia, pour la cannelle de Chine. Les cannelles de Ceylan et "cassia" ont des propriétés communes. Ce qui les différencie, c'est leur teneur en coumarines, une famille de composés qui fluidifient le sang. LaNutrition.fr vous conseille de prendre de la cannelle de Ceylan, moins riche en coumarines. Car une consommation élevée de coumarines pendant trop longtemps, augmente le risque d'hémorragie, en particulier chez des patients cardiaques qui suivent un traitement anticoagulant, ou dans certaines maladies de la coagulation sanguine.

Faire le plein de végétaux

Les recommandations officielles préconisent une diète riche en fruits, légumes et céréales entières, qui fournissent des antioxydants naturels protecteurs. Ces aliments sont aussi une bonne source de fibres alimentaires, favorisant le transit intestinal, souvent ralenti dans cette maladie. Comme il est conseillé par ailleurs de limiter les acides gras saturés des viandes rouges, le régime végétarien semble tout indiqué aux malades.

En pratique : suivre les recommandations de LaNutrition.fr sur les végétaux.

Essayer la diète cétogène

Le régime cétogène a démontré des effets positifs pour les malades d’Alzheimer. Pourrait-il être utile aussi en cas de maladie de Parkinson, qui est elle aussi une maladie neurodégénérative ? Oui, selon des études préliminaires. Il existe en effet des mécanismes communs aux maladies dégénératives cérébrales qui expliquent les effets d’une diète cétogène : dommages oxydatifs, hypométabolisme cérébral, avantage métabolique des cétones pour faire fonctionner des cellules endommagées, etc. Le régime cétogène permet une stimulation de la formation des mitochondries, les centrales énergétiques des cellules ; il possède aussi une action neuroprotectrice et régule les messagers chimiques du cerveau avec diminution du glutamate, le messager excitateur qui, en excès, peut provoquer la mort des neurones et augmentation du GABA, le neurotransmetteur calmant.

En pratique : si le régime cétogène est plutôt restrictif, il peut être avantageux de l’essayer aux tous premiers stades de la maladie. Conçue pour imiter le jeûne, la diète cétogène comporte très peu de glucides. Elle est constituée presque exclusivement de graisses et de protéines (à la dose de 1 gramme par kg de poids corporel), l’objectif étant non plus de tirer notre énergie du glucose mais des graisses via les corps cétoniques. Dans la diète cétogène, l’alimentation doit compter environ 90 % de lipides, 8 % de protéines et 2 % de glucides. Du fait du déséquilibre potentiel de ce régime, il est nécessaire de prendre des suppléments de vitamines et minéraux, comme le potassium par exemple. La diète cétogène nécessite l’intervention d’un diététicien car de nombreux calculs sont nécessaires, surtout pour un malade.

Lire aussi : La diète cétogène, un régime thérapeutique

Les aliments à éviter

Une fois la maladie déclarée, il semble, selon des preuves plutôt empiriques, que les aliments suivants gagnent à être à évités autant que possible, voire à être éliminés des assiettes :
- Les viandes rouges
- Les céréales et produits contenant du gluten.
- Les laitages.

En pratique : faire des essais d'éviction d'un groupe d'aliment cité ci-dessus sur 3 semaines pour voir s’il y a un changement dans les symptômes, et continuer si amélioration. Recommencer avec un autre groupe d'aliment sinon.

Références

Calon F., Journal of the Federation of American Societies for Experimental Biology (FASEB), April 2008.
Khasnavis S, Pahan K. Cinnamon Treatment Upregulates Neuroprotective Proteins Parkin and DJ-1 and Protects Dopaminergic Neurons in a Mouse Model of Parkinson's Disease. J Neuroimmune Pharmacol. 2014 Jun 20
Antonio Paoli, Antonino Bianco, Ernesto Damiani, Gerardo Bosco : Ketogenic Diet in Neuromuscular and Neurodegenerative Diseases. BioMed Research International. Volume 2014 (2014), Article ID 474296, 10 pages.

5 Le régime cétogène contre Parkinson : premiers résultats

Déjà utilisé dans l’épilepsie et Alzheimer, le régime cétogène a-t-il sa place dans la maladie de Parkinson ? Les premières études sont publiées.

Par Thierry Souccar Publié le 06/03/2018 Mis à jour le 06/03/2018

Le régime cétogène, riche en graisses et pauvre en glucides a déjà fait ses preuves dans le traitement de l’épilepsie, il est utilisé expérimentalement dans Alzheimer et certains cancers ou contre la migraine, mais peut-il améliorer aussi les patients atteints de la maladie de Parkinson ? Les premières études sont parues.

Pourquoi c’est important

La maladie de Parkinson se caractérise par une dégénération des neurones d’une région du cerveau appelée substance noire. Ces neurones fabriquent le neurotransmetteur dopamine, qui aide à contrôler le mouvement. L’une des hypothèses pour expliquer cette maladie, c’est une atteinte toxique des mitochondries, les centrales énergétiques de la cellule, par des substances comme les résidus de pesticides. Le traitement passe notamment par la prescription de L-dopa (ou lévodopa), un médicament précurseur de la dopamine.

Le régime cétogène conduit à la production en quantité de corps cétoniques dont l’hydroxybutyrate, qui protège expérimentalement les mitochondries des cellules nerveuses et donc prévient leur dégénération et leur mort. Mais pour pouvoir affirmer que cette alimentation bénéficie aux malades, des essais cliniques doivent être conduits. 

Dans les études chez l’animal, la diète cétogène a le pouvoir de protéger les neurones dopaminergiques de la dégénérescence, expliquent le Dr Bernard Aranda et Michèle Houde, les auteurs du Régime cétogène pour votre cerveau : « On explique cette action neuroprotectrice par l’amélioration de la production d’énergie par les mitochondries. »

Ce que dit la recherche

Peu d’études ont été conduites sur le régime cétogène dans la maladie de Parkinson. Une étude chez l'homme a étudié les effets d’un régime cétogène strict sur les symptômes d’un petit nombre de malades. Les chercheurs ont montré que 5 des 7 personnes traitées avec l’alimentation cétogène pendant 28 jours ont pu améliorer leurs scores (+ 43 %) à l’échelle UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale), qui sert de mesure pour quantifier la progression de la maladie de Parkinson et l’efficacité du traitement. (1) « Une amélioration de plus de 30 % de l’UPDRS est considérée comme cliniquement significative. Tous les participants ont rapporté une amélioration modérément bonne à très bonne de leurs symptômes. », analysent le Dr Bernard Aranda et Michèle Houde.

En août 2018 ont été publiés les résultats d'une étude pilote de 8 semaines (2), au cours de laquelle 47 patients ont suivi pendant 8 semaines soit un régime cétogène, soit au contraire un régime pauvre en graisses ou "low-fat". Les deux régimes ont amélioré les scores des symptômes non moteurs, mais l'amélioration a été plus importante dans le groupe "cétogène" : - 41 % contre - 11 % pour le groupe "low-fat". Les auteurs attribuent à cet effet une grande importance, car, soulignent-ils, trouver, les symptômes non moteurs en fin de compte représentent l'aspect le plus handicapant de la maladie de Parkinson, et aussi les moins sensibles au traitement par L-dopa - par exemple, la dépression, les troubles urinaires, la douleur, la fatigue, la somnolence diurne et les troubles cognitifs. 

Il faut noter que, dans cette étude, les patients qui suivaient un régime cétogène ont connu une exacerbation transitoire de la rigidité et des tremblements qui accompagnent la maladie, peut-être parce qu'une consommation soudaine de grandes quantités de graisses, disent les auteurs, a pu augmenter temporairement le stress oxydant ou la déplétion de dopamine dans le système nerveux. Malgré cela, les chercheurs estiment possible que le régime cétogène puisse compléter un traitement à la L-dopa. 

Un an plus tard, en août 2019, une autre étude pilote de 8 semaines (3) a comparé un régime classique (plutôt riche en glucides) à une alimentation pauvre en glucides et riche en graisses chez 14 patients atteints de Parkinson. Les scientifiques ont observé des résultats similaires à celle de l'étude de 2018 : l'alimentation cétogène a permis d'améliorer l'accès au vocabulaire et la mémoire des malades par rapport à l'alimentation classique. Les effets de la mémoire du régime cétogène semblaient fortement liés à la perte de poids induite par le changement alimentaire. Là encore, aucun changement n'a été constaté sur les symptômes moteurs de la maladie.

En pratique

Il existe deux grandes versions du régime cétogène : 

  • Le régime cétogène strict

C’est le régime généralement prescrit dans l’épilepsie et le diabète. Avec 4 fois plus de graisses que de glucides, les spécialistes le nomment 4 :1. Il est contraignant et parfois difficile à suivre à long terme.

>> Exemple de recettes cétogènes strictes : un extrait de Céto cuisine avec 4 recettes 

  • Le régime Atkins modifié

Le régime Atkins est le régime « low-carb » (pauvre en glucides) de référence. Dans la version « Atkins modifiée », le rapport entre graisses et glucides est celui de la première phase du régime : 2 g de graisses pour 1 g de glucides, ou 1 g de graisses pour 1 g de glucides. Il s’agit donc, quand on suit un Atkins modifié, de rester dans cette première phase. Il est plus facile à suivre que le régime cétogène strict.

>> Exemple de recettes de type Atkins modifié
 
Ces deux régimes peuvent être « enrichis » de corps gras spéciaux appelés triglycérides à chaîne moyenne (TCM), qui potentialisent les effets du régime lui-même. On peut aussi utiliser l’huile de coco (moins efficace). De nombreuses personnes atteintes de Parkinson ont fait état d’une amélioration de leur état avec un régime cétogène strict ou Atkins modifié, souvent agrémenté de TCM et d’huile de coco. "Le régime cétogène pourrait constituer une option thérapeutique majeure pour les patients", estime dans un article récent le Dr Thomas Walczyk (Hôpital Johns Hopkins, Baltimore). Cependant, les études manquent pour pouvoir affirmer que ce régime, certes prometteur, est efficace.

Si vous envisagez un régime de ce type, informez-en votre médecin, n’interrompez pas vos traitements (les patients qui suivent le régime rapportent que l’association traitements-régime est bénéfique), et sachez qu’il y a des précautions à prendre pour éviter les inconvénients d’une diète cétogène stricte.

A lire aussi pour aller plus loin :

Références

(1) Paoli A, Bianco A, Damiani E, Bosco G. Ketogenic diet in neuromuscular and neurodegenerative diseases. Biomed Res Int. 2014;2014:474296.
Walczyk T, Wick JY. The Ketogenic Diet: Making a Comeback. Consult Pharm. 2017 Jul 1;32(7):388-396.

(2) Phillips MCL, Murtagh DKJ, Gilbertson LJ, Asztely FJS, Lynch CDP. Low-fat versus ketogenic diet in parkinson's disease: A pilot randomized controlled trial. Mov Disord. 2018 Aug 11.

(3) Krikorian, R., Shidler, M. D., Summer, S. S., Sullivan, P. G., Duker, A. P., Isaacson, R. S., & Espay, A. J. (2019). Nutritional ketosis for mild cognitive impairment in Parkinson’s disease: A controlled pilot trial. Clinical Parkinsonism & Related Disorders. 

6 Maladie de Parkinson : les thérapies complémentaires
Voici les thérapies alternatives qui ont prouvé scientifiquement leur efficacité contre les symptômes de la maladie de Parkinson, en complément des médicaments classiques.
Par Juliette Pouyat Publié le 07/04/2017 Mis à jour le 06/03/2018

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se traduit par des tremblements, une lenteur généralisée des mouvements et une rigidité des membres. L’utilisation à long-terme des médicaments classiques conduit à une perte d’efficacité mais aussi à des complications.  La Levodopa (L-Dopa), médicament dopaminergique le plus utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson permet de soulager efficacement les symptômes de la maladie essentiellement au début du traitement. Mais au cours du temps les effets s’estompent en même temps que des complications apparaissent chez 50% des patients après 5 ans de traitement et chez 80% des patients après 10 ans de traitement. Les patients se tournent de plus en plus vers des thérapies complémentaires afin de soulager leurs symptômes.

L'acupuncture

L’acupuncture est efficace pour soulager les symptômes de la maladie de Parkinson, avec ou sans traitement conventionnel, selon une étude parue dans la revue Medicine.
Plusieurs essais cliniques ont montré que l’acupuncture pouvait améliorer certains symptômes cliniques comme les tremblements ou encore permettait de diminuer la posologie des médicaments ou leurs effets secondaires. Certains patients ont également noté une amélioration de leur sommeil. Enfin, l’acupuncture serait capable de retarder la progression de la maladie. Cependant, certaines études n’ont pas trouvé d’efficacité et aucune conclusion claire n’a pu être dégagée.
C’est pourquoi des chercheurs ont répertorié l’ensemble des études et notamment des essais cliniques qui ont évalué l’efficacité de l’acupuncture seule ou en association avec les traitements conventionnels sur l’amélioration des symptômes de la maladie de Parkinson. 1616 patients ont participé aux différentes études. Le point d’acupuncture le plus utilisé dans les études était le LR3.
Les résultats montrent que l’acupuncture est plus efficace pour soulager les symptômes de la maladie de Parkinson que l’absence de traitement ou un traitement conventionnel seul. Couplé à un traitement conventionnel, l’acupuncture permet d’améliorer significativement les résultats obtenus.
Les auteurs recommandent donc l’utilisation de l’acupuncture en combinaison avec un traitement conventionnel.    

Les massages

Parmi les personnes qui souffrent de la maladie de Parkinson, 35,5% utilisent les massages pour soulager leurs symptômes, qu’ils soient moteurs ou non (1). Les massages peuvent réduire la tension musculaire et favoriser la relaxation. Ils permettent également d’améliorer le sommeil et de réduire l’anxiété tout en donnant une sensation accrue de bien-être.
Les muscles des patients sont soumis à une contraction et des tremblements continus sans possibilité de se détendre ou se relaxer. Dans ces conditions extrêmes il n’y a pas suffisamment d’oxygène qui circule pour régénérer les muscles, conduisant à une perte de la fonction articulaire et de l’amplitude de mouvements. C’est pour briser ce cycle de contraction musculaire et de rigidité articulaire que le massage est utilisé, notamment le massage suédois. D’autres symptômes peuvent être améliorés par des massages comme la constipation ou le stress.

Bouger en musique

La musique et les signaux sonores peuvent aider les patients à améliorer la fluidité de leurs mouvements et certains symptômes de la maladie de Parkinson . Par exemple, une étude a montré que des patients qui se sont entraînés à la marche en musique ont amélioré plusieurs paramètres : vitesse de la marche, distance parcourue et la cadence du pas (2). Une autre étude a montré l’effet bénéfique de la musicothérapie sur la bradykinésie (lenteur des mouvements), ce qui conduit à une amélioration motrice. Au fil du temps, les fonctions émotionnelles, les activités de la vie quotidienne et la qualité de vie sont améliorées par la musicothérapie chez les patients atteints de la maladie de Parkinson (3).
Cependant, les résultats varient en fonction des individus et l’amélioration de la marche dépendrait de la capacité de chacun à synchroniser ses mouvements à un rythme donné par la musique (4).

La technique Alexander

Méthode de rééducation neuromusculaire qui se focalise sur la posture musculaire, l’équilibre et la façon dont on utilise nos muscles, la technique Alexander est basée sur la relation entre la pensée et l’activité musculaire qui en résulte. C’est une méthode éducative enseignée en leçon particulière.
Les anomalies posturales et le déséquilibre dont souffrent les patients sont relativement insensibles aux médicaments mais peuvent être améliorés avec la technique Alexander. Elle permettrait de réduire la tension musculaire et la douleur. Elle d’ailleurs souvent utilisée pour réduire ou prévenir les douleurs chroniques du dos.
Dans une étude, des patients ont reçu deux leçons par semaine de technique Alexander pendant 12 semaines (5). Chaque leçon durait 40 minutes. La technique Alexander a eu des effets bénéfiques tant sur les capacités physiques que sur le plan mental puisque les patients sont apparus moins déprimés.  
Pour trouver un enseignant de la technique Alexander, vous pouvez visiter le site de l’Association des Professeurs de la Technique Alexander

Le Trager

Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, le Trager peut être utilisé pour diminuer la rigidité. Cette méthode est basée sur le toucher doux et des mouvements légers afin de faire prendre conscience et de réapprendre la légèreté originelle du corps. Le mouvement utilisé par le praticien Trager produit des effets sensoriels agréables perçus par le système nerveux central, ce qui permet d’amorcer des changements dans les tissus à travers les nombreuses voies de communication entre l’inconscient et les muscles.
Une étude a montré que la thérapie Trager permet de diminuer la rigidité dans le bras de patients atteints de la maladie de Parkinson (6).
Pour trouver un praticien de Trager, allez sur le site www.tragerfrance.com

Le Taï chi

Le Taï Chi qui fait partie des approches corps-esprit combine des mouvements lents et fluides et une profonde relaxation. Cette gymnastique venue de Chine peut améliorer la flexibilité, l’équilibre et la force musculaire. Le Taï Chi améliore la capacité d’une personne à marcher de façon stable et diminue le risque de chutes. Ces résultats sont issus d’une étude dans laquelle les patients ont pratiqué le Taï Chi deux fois une heure par semaine, pendant 24 semaines (7).
Une méta-analyse d’essais cliniques réalisée en 2014 confirme l’effet bénéfique du Taï Chi sur la mobilité et l’équilibre (8).

Le yoga

Dans le yoga, les mouvements d’étirements doux et les postures – qui sont adaptées aux capacités physiques de chacun – peuvent améliorer flexibilité et équilibre.
Dans un essai clinique, un programme de yoga de 3 mois a permis de réduire la bradykinésie et la rigidité chez des personnes souffrant de la maladie de Parkinson (9). La force et la puissance musculaires ont également été améliorées. Une autre étude montre l’effet bénéfique d’un programme de yoga sur la qualité de vie des patients (10), leur niveau d’anxiété et symptômes dépressifs (11). Selon une méta-analyse, le yoga permet d’améliorer les symptômes moteurs, l’instabilité posturale et la mobilité fonctionnelle (12).

Références

(1) Buhmann C, Wrobel N, Grashorn W, Fruendt O, Wesemann K, Diedrich S, Bingel U. Pain in Parkinson disease: a cross-sectional survey of its prevalence, specifics, and therapy. J Neurol. 2017 Apr;264(4):758-769. doi: 10.1007/s00415-017-8426-y.
(2) Thaut MH, McIntosh GC, Rice RR, Miller RA, Rathbun J, Brault JM. Rhythmic auditory stimulation in gait training for Parkinson's disease patients. Mov Disord. 1996 Mar;11(2):193-200.
(3) Pacchetti C, Mancini F, Aglieri R, Fundarò C, Martignoni E, Nappi G. Active music therapy in Parkinson's disease: an integrative method for motor and emotional rehabilitation. Psychosom Med. 2000 May-Jun;62(3):386-93.
(4) Bella SD, Benoit CE, Farrugia N, Keller PE, Obrig H, Mainka S, Kotz S. Gait improvement via rhythmic stimulation in Parkinson's disease is linked to rhythmic skills. Sci Rep. 2017 Feb 24;7:42005. doi: 10.1038/srep42005.
(5) Stallibrass C, Sissons P, Chalmers C. Randomized controlled trial of the Alexander technique for idiopathic Parkinson's disease. Clin Rehabil. 2002 Nov;16(7):695-708.
(6) Duval C, Lafontaine D, Hébert J, Leroux A, Panisset M, Boucher JP. The effect of Trager therapy on the level of evoked stretch responses in patients with Parkinson's disease and rigidity. J Manipulative Physiol Ther. 2002 Sep;25(7):455-64.
(7) Li F, Harmer P, Fitzgerald K, Eckstrom E, Stock R, Galver J, Maddalozzo G, Batya SS. Tai chi and postural stability in patients with Parkinson's disease. N Engl J Med. 2012 Feb 9;366(6):511-9. doi: 10.1056/NEJMoa1107911.
(8) Ni X, Liu S, Lu F, Shi X, Guo X. Efficacy and safety of Tai Chi for Parkinson's disease: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. PLoS One. 2014 Jun 13;9(6):e99377. doi: 10.1371/journal.pone.0099377. eCollection 2014.
(9) Ni M, Mooney K, Signorile JF. Controlled pilot study of the effects of power yoga in Parkinson's disease. Complement Ther Med. 2016 Apr;25:126-31. doi: 10.1016/j.ctim.2016.01.007. Epub 2016 Feb 10.
(10) Sharma NK, Robbins K, Wagner K, Colgrove YM. A randomized controlled pilot study of the therapeutic effects of yoga in people with Parkinson's disease. Int J Yoga. 2015 Jan;8(1):74-9. doi: 10.4103/0973-6131.146070.
(11) Boulgarides LK, Barakatt E, Coleman-Salgado B. Measuring the effect of an eight-week adaptive yoga program on the physical and psychological status of individuals with Parkinson's disease. A pilot study. Int J Yoga Therap. 2014;24:31-41.
(12) Kwok JY, Choi KC, Chan HY. Effects of mind-body exercises on the physiological and psychosocial well-being of individuals with Parkinson's disease: A systematic review and meta-analysis. Complement Ther Med. 2016 Dec;29:121-131. doi: 10.1016/j.ctim.2016.09.016.

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