Les médias se sont fait récemment l’écho d’une « découverte » scientifique : on aurait enfin trouvé la molécule du vin rouge qui donne mal à la tête. Si cette information a eu le mérite d’apporter un peu de légèreté dans un contexte d’actualités dramatiques, est-elle vraie ? Décryptage.
Les ados qui prennent régulièrement des cuites subissent des dommages irréversibles à leur cerveau selon une nouvelle étude américaine.
Quelles sont les conséquences du « binge drinking », cette consommation de grandes quantités d’alcool dans un court laps de temps, prisées par de nombreux adolescents et communément appelé « cuites » ? Ce comportement provoquerait des dommages irréversibles sur le cerveau des jeunes selon des chercheurs américains.
Le professeur Susan Tapert et ses collègues de l’université de Californie à San Diego ont recruté 28 ados dont la moitié reconnaissait prendre parfois des cuites tandis que l’autre moitié s’abstenait de consommer de l’alcool.
Les chercheurs ont alors soumis les ados à un IRM pour vérifier l’état de leur cerveau. Ils se sont alors aperçus que ceux qui s’adonnaient au binge drinking présentaient des lésions au niveau de la substance blanche, la zone du cerveau responsable de la transmission des informations.
Des résultats qui ont surpris les chercheurs : « Nous retrouvons habituellement ce type de lésions chez les patients adultes alcooliques », s’étonne Susan Tapert.
Altered White Matter Integrity in Adolescent Binge Drinkers Tim McQueeny, Brian C. Schweinsburg, Alecia D. Schweinsburg, Joanna Jacobus, Sunita Bava, Lawrence R. Frank, Susan F. Tapert Alcoholism: Clinical and Experimental Research Early View, Date: April 2009