Légume ancien oublié, le cardon gagnerait à être plus souvent dans nos assiettes car ses bénéfices santé sont nombreux.

L’ail a de nombreuses vertus pour la santé cardiovasculaire, cérébrale ou pour lutter contre les infections. Il peut être consommé frais, en poudre ou sous la forme de complément alimentaire (extrait d'ail vieilli).
L'ail est parfois considéré comme un « super-aliment » à cause des composés organosulfurés qu’il contient, comme l’allicine, qui ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires. L'ail est traditionnellement utilisé pour renforcer l'organisme et existe sous forme de complément alimentaire.
Les études ont souvent fait appel à de l'extrait d'ail vieilli. L’extrait d’ail vieilli est préparé à partir d’ail frais imbibé dans de l’éthanol aqueux à 15-20 % et extrait pendant plus de 10 mois à température ambiante. Ce complément alimentaire est commercialisé pour ses effets antioxydants, anti-inflammatoires, hypolipidémiques, antiplaquettaires et neuroprotecteurs. Tour d’horizon de ses bénéfices.
Des chercheurs coréens ont étudié les effets anti-prolifératifs de l’ail (Allium sativum) sur la progression de l’hyperplasie bénigne de la prostate, une maladie urologique qui affecte la plupart des hommes après 50 ans. Actuellement, pour cette maladie, il n’existe pas de traitement qui soit parfait, sans effets secondaires, d’où l’intérêt de développer des traitements à base de plantes.
Les chercheurs ont évalué l’efficacité de l’ail sur l’hyperplasie bénigne de la prostate du rat. L’administration d’ail a limité la croissance des tissus de la prostate et diminué les niveaux de protéines inflammatoires. L’ail a permis l’accumulation de protéines induisant un signal d’apoptose (mort cellulaire) et a diminué les niveaux de protéines anti-apoptotiques comme Bcl-2, Bcl-xL ou la survivine.
Les auteurs en concluent que l’ail pourrait supprimer les effets de l’hyperplasie de la prostate et qu’il représente un traitement potentiel à développer pour traiter cette maladie.
Une étude à paraître dans le Journal of Nutrition montre que l’extrait d’ail vieilli réduit la formation de plaques dans les artères. Cette recherche a impliqué 55 patients âgés de 40 à 75 ans diagnostiqués avec un syndrome métabolique. Tous ont subi des examens pour déterminer leur volume de plaques coronariennes au début de l'étude. Puis les patients ont reçu soit un placebo soit 2400 mg d’extrait d’ail vieilli par jour. Un an après, ceux qui avaient pris le complément avaient ralenti de 80 % l’accumulation de la plaque. Il y avait chez eux une réduction de la plaque dite « molle », c’est-à-dire non-calcifiée.
Pour Matthew Budoff, un des auteurs de ces travaux, «Cette étude est une autre démonstration des avantages de ce supplément dans la réduction de l'accumulation de la plaque molle et la prévention de la formation de nouvelles plaques dans les artères, qui peuvent causer des maladies du cœur». Il ajoute : « Nous avons terminé quatre études randomisées, et elles nous ont amenés à conclure que l'extrait d'ail vieilli peut aider à ralentir la progression de l'athérosclérose et inverser les premiers stades de la maladie cardiaque. »
Les chercheurs de l’Université d’Adelaïde, en Australie, ont mis en évidence les bénéfices de l’extrait d’ail vieilli chez les personnes hypertendues. Selon eux, l’ail vieilli permettrait de réduire la tension en diminuant la pression systolique (pression observée quand le cœur se contracte).
Dans cette étude, les auteurs ont suivi 50 patients ayant une hypertension traitée mais non-contrôlée. Les participants ont reçu soit 4 suppléments d’extrait d’ail vieilli par jour (l’équivalent de 2,5 grammes d’ail frais), soit un placebo, durant 12 semaines.
Résultat : la pression systolique a été réduite chez les personnes supplémentées en extrait d’ail vieilli. Pour les scientifiques, « l’extrait d'ail vieilli est considéré comme sûr et plus tolérable que la poudre d'ail, et supérieur à l'ail cru ou cuit en ce qui concerne ses propriétés antihypertensives. »
Selon une étude américaine parue dans PLOS One, l’ail permettrait aussi de prévenir le vieillissement du cerveau et des maladies comme Alzheimer et Parkinson grâce à un composé appelé FruArg.
L’objectif de ces travaux était d’étudier l’action de l’extrait d’ail vieilli et de l’un de ses composants (FruArg) sur cellules microgliales. FruArg fait partie de la famille des fructosamines. Il est un des composants majeurs de l’extrait d’ail vieilli où il est présent à une concentration de 2 à 2,5 mM. La microglie désigne des cellules immunitaires du cerveau et de la moelle épinière qui constituent la principale ligne de défense du système nerveux central.
Or l’augmentation du nombre de cellules microgliales peut avoir des effets négatifs car ces cellules produisent du monoxyde d’azote NO qui, en excès, conduit à des dommages cellulaires au cerveau et favorise certaines maladies neurodégénératives. Ici, les chercheurs ont recréé une situation de stress environnemental, provoquant une augmentation des cellules microgliales et de leur sous-produit (NO), puis ils ont appliqué FruArg. Résultat : les cellules ont réduit la quantité de NO produite. FruArg favoriserait aussi la production d’antioxydants. L’extrait d’ail et le FruArg atténueraient la réponse neuroinflammatoire et limiteraient les dommages du stress environnemental sur le cerveau.
Une nouvelle étude dont les résultats ont été présentés à la réunion annuelle 2019 de l’American Physiological Society montre que la consommation d’ail aide à contrebalancer les modifications liées à l’âge qui touchent les bactéries intestinales et qui impactent la mémoire, notamment grâce à la présence de sulfure d’allyle.
Le sulfure d’allyle aide à maintenir des bactéries intestinales bénéfiques pour la santé cognitive des personnes âgées. Chez les personnes âgées, la diversité du microbiote intestinal diminue en même temps que la mémoire et les capacités cognitives déclinent et que le risque de maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) augmente.
Dans leur étude, les chercheurs ont administré du sulfure d’allyle par voie orale à des souris âgées de 24 mois (ce qui correspond à des personnes âgées de 56 à 69 ans). Un groupe constitué de souris âgées de 4 et 24 mois et ne recevant pas de supplémentation a servi de groupe de contrôle.
Les chercheurs ont observé que les souris âgées recevant le sulfure d’allyle présentaient une meilleure mémoire à court et à long termes et des bactéries intestinales plus saines que les souris âgées ne bénéficiant pas de la supplémentation. La mémoire spatiale était également altérée chez les souris de 24 mois ne recevant pas de sulfure d'allyle. De plus, l'administration orale de sulfure d'allyle produit un gaz, le sulfure d'hydrogène, qui empêche l’inflammation au niveau de l’intestin.
Ces nouvelles découvertes suggèrent que le sulfure d'allyle alimentaire favoriserait la consolidation de la mémoire en restaurant les bactéries intestinales. De nouvelles études sont nécessaires pour examiner comment l’ail pourrait être utilisé dans la prévention des troubles cognitifs chez les seniors.
Dans une étude contrôlée, des chercheurs ont recruté 120 adultes. 60 ont reçu un complément alimentaire à base d'ail en poudre et les autres ont reçu un placebo. Après 45 jours de supplémentation fournissant 2,56 g par jour d'ail, les chercheurs ont constaté une augmentation significative de l'activité de certains lymphocytes.
Après 90 jours de supplémentation, les deux groupes ont attrapé autant de virus hivernaux mais le groupe ayant pris de l'ail a vu ses symptômes diminuer de 21 % par rapport au groupe placebo. L'impact sur le bien-être et la capacité à travailler a aussi diminué, de plus de 50 %. Les chercheurs concluent qu'un supplément d'ail peut être une bonne manière d'améliorer le fonctionnement du système immunitaire en hiver.
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