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Les feuilles aromatiques du laurier sauce parfument les plats méditerranéens et permettent de produire une huile essentielle qui a fait l'objet de nombreuses recherches.
Les feuilles de laurier que nous utilisons en cuisine proviennent du laurier sauce, dont le nom latin est Laurus nobilis. Dans l’Antiquité, le laurier symbolisait la paix et la victoire. Dédié à Apollon, il servait à confectionner des couronnes pour les empereurs.
D’origine méditerranéenne, le laurier sauce est un arbuste à la fois ornemental et médicinal. Ses feuilles persistantes peuvent être récoltées toute l’année et employées en cuisine, fraîches ou sèches. Vous pouvez aussi bien cultiver votre laurier sauce dans le jardin que dans un grand pot sur la terrasse.
Les feuilles sèches de laurier sont utilisées comme remèdes naturels contre l’arthrite, les rhumatismes, l’asthme et l’inflammation (1). Le laurier noble est également connu pour avoir des propriétés digestives et diurétiques (2). Ces feuilles sont traditionnellement utilisées par voie orale pour lutter contre les problèmes gastro-intestinaux, comme les gaz et les ballonnements. En médecine traditionnelle iranienne, les feuilles de laurier sont utilisées contre l’épilepsie, la névralgie et la maladie de Parkinson.
Les feuilles de laurier peuvent servir à fabriquer une huile essentielle qui contient des monoterpénoïdes et est utilisée dans des produits cosmétiques, comme des crèmes, des parfums et des savons.
Une étude de 2017 a analysé la composition de l’huile essentielle préparée avec des feuilles de laurier (3). Les principales molécules trouvées étaient le 1,8-cinéole (ou eucalyptol), le sabinène et le linalol.
L’huile essentielle de laurier est connue pour ses propriétés antimicrobiennes et antioxydantes (4). In vitro, elle présente également une activité antifongique contre le champignon microscopique Candida albicans, responsable de mycoses (5). Cette action antifongique de l’huile essentielle de laurier serait liée à la présence de monoterpènes et de sesquiterpènes.
L’huile essentielle de laurier ne doit pas être utilisée pure sur la peau, en raison de risques d’allergies. Elle est interdite aux femmes enceintes, qui allaitent et aux enfants de moins de huit ans (6).
Comme des expériences in vitro suggèrent que le laurier améliore le fonctionnement de l’insuline, ses effets ont été testés dans un petit essai clinique regroupant 40 diabétiques de type 2 (7). Pendant 30 jours, certains ont pris un placebo et d’autres une gélule contenant 1 g, 2 g ou 3 g de feuilles de laurier par jour.
Résultats : les patients qui ont pris du laurier ont réduit leur glycémie au bout de 30 jours. Il y avait aussi un effet bénéfique sur le cholestérol et les triglycérides. Les trois doses testées avaient des effets similaires.
Pour les auteurs, le composé actif des feuilles de laurier est probablement un polyphénol. Ils expliquent que des polyphénols de la cannelle « semblent fonctionner de la même manière que les composants bioactifs des feuilles de laurier. Il a été démontré que les composés de cannelle ont des effets sur la sensibilité à l'insuline, l'absorption du glucose, le statut antioxydant, la réponse inflammatoire. »
Une étude italienne récente, parue en août 2020, a analysé une quarantaines de composés issus du laurier (8). Les auteurs ont eu cette idée car une étude précédente, datant de 2008, avait trouvé que l’huile de laurier présente des propriétés antivirales contre le virus SARS-CoV, responsable de la maladie SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) : l’huile essentielle de laurier inhibe la réplication du virus in vitro (9).
Dans cette nouvelle étude, les auteurs ont voulu savoir si des molécules du laurier pouvaient inhiber une protéase très importante pour le virus SARS-CoV-2 (responsable de la Covid-19), M pro (ou 3CL pro), jouant un rôle dans la réplication du virus. Des traitements utilisés contre la COVID-19, comme l’association lopinavir/ritonavir, sont d'ailleurs des inhibiteurs de protéase. La protéase du SARS-CoV-2 a 96 % de similitude avec celle du SARS-CoV.
44 molécules dérivées du laurier ont été analysées, neuf d’entre elles avaient une affinité pour la protéase du virus SARS-CoV-2. Ces neuf molécules appartenaient à trois familles : les laurusides (six molécules), les lactones sesquiterpènes et les tétrahydroxyflavones. La molécule qui avait le plus d’affinité pour la protéase virale était le lauruside 5. Les laurusides sont des dérivés de glucosides.
Les auteurs préviennent que « néanmoins, avant de proposer des laurusides comme antiviraux ou les applications par inhalation de l'huile de Laurus nobilis pour améliorer l'état de santé des patients COVID-19, la toxicité des composés et le potentiel allergénique de l'huile essentielle de laurier doivent être soigneusement évalués. »
Avant de couper des feuilles de laurier pour les cuisiner, assurez-vous qu’il s’agit bien de laurier sauce et non de laurier rose car ce dernier est toxique !
Vous pouvez faire sécher des feuilles de laurier et les conserver dans un bocal à l’abri de la lumière. Mélangées avec d’autres aromates (thym, romarin, estragon…), broyées, ces feuilles peuvent vous servir à préparer un mélange d’herbes de Provence « maison ».
Les feuilles de laurier s'utilisent dans les marinades, elles parfument des plats de viandes, de poissons, des ragoûts, potées, courts-bouillons, soupes…
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