Les médias se sont fait récemment l’écho d’une « découverte » scientifique : on aurait enfin trouvé la molécule du vin rouge qui donne mal à la tête. Si cette information a eu le mérite d’apporter un peu de légèreté dans un contexte d’actualités dramatiques, est-elle vraie ? Décryptage.
Les boissons énergisantes consommées par les jeunes augmenteraient le risque d’alcoolisme, d’après une étude américaine publiée dans le journal Alcoholism : Clinical and experimental research.
Les étudiants consommant régulièrement des boissons énergisantes auraient plus de risques de tomber dans l’alcoolisme. Pourquoi ? Selon les chercheurs de l’Université du Maryland et de l'Université John Hopkins, la consommation de ces boissons masquerait les effets de l'ivresse et de conduirait à une plus grande consommation d'alcool.
Pour mettre en évidence le lien entre la consommation de boissons énergisantes et la consommation d’alcool, les auteurs ont suivi 1097 étudiants âgés de 20 à 23 ans durant un an et ont relevé la consommation de boissons énergisantes et d’alcool de chaque étudiant.
Résultat : les gros consommateurs de boissons énergisantes (au moins 52 jours par an) commencent à boire de l’alcool plus jeunes, en consomment plus souvent (142 jours/an) et en quantité plus importante (6,2 verres) que les plus petits consommateurs de boissons énergisantes.
Les gros consommateurs de boissons énergisantes ont 2,4 fois plus de risques de développer une dépendance à l'alcool que ceux qui n'en consomment pas.
Alcohol Clin Exp Res. Published online November 12, 2010.