Quand et comment le coing est-il apparu dans nos vergers ?

Riches en protéines et en bonnes graisses, les cacahuètes, comme le beurre de cacahuète, présentent des atouts pour la santé, à condition de ne pas y être allergique !
Quand et comment le coing est-il apparu dans nos vergers ?
Le coing, originaire des Balkans et des bords de la mer Caspienne, était déjà cultivé 4000 ans avant notre ère en Babylonie. Fort apprécié lors des banquets romains, il devait son surnom de “pomme de Cydon” (d’ou dérive son actuel nom latin, Cydonia vulgaris) à la forte et bonne réputation des fruits produits dans cette région crétoise. L’appellation sous laquelle il aurait été introduit en Italie, Malus cotoneum (“pomme cotonneuse”) aurait été transformée en “coudougner”, puis coing, en France. Et le fruit velu, introduit en Provence dès le XVème siècle connut vite une grande popularité : souvent planté dans les haies pour délimiter les parcelles, le terme de “cognassier” fut même synonyme de limite, dans le Sud-Ouest.
Quelles sont les différentes variétés de coings ?
Bien que cultivé depuis des temps très anciens, le coing semble être le fruit ayant connu le moins de modifications dans son aspect et dans ses caractéristiques. Les quelques variétés commercialisées aujourd’hui restent les mêmes que celles du siècle passé.
Énorme, le fruit très lourd (pouvant atteindre 1 kg !) du coing "Monstrueux de Vranja" est originaire de Yougoslavie où il fut obtenu en 1898. Allongé et ventru, il offre une chair ferme, délicatement parfumée.
Le "coing du Portugal" est, lui, d'origine inconnue bien que probablement méditerranéenne. L'épiderme de son fruit, doré et très duveteux, camoufle une chair cassante, jaune et très parfumée idéale pour la préparation de gelée et de liqueurs.
Bien que désuète, la production française de coing atteint tout de même quelques milliers de tonnes ; elle est surtout localisée dans la Drôme, en Savoie et dans les Bouches du Rhône.
Quelles sont les principales caractéristiques du coing ?
Composition moyenne du coing (pour 100g)
Composants |
(g) |
Glucides |
6.30 |
Protides |
0.30 |
Lipides |
0.20 |
Eau |
84.0 |
Fibres alimentaires |
6.40 |
Minéraux |
(mg) |
Phosphore |
19.00 |
Calcium |
14.00 |
Magnésium |
6.000 |
Soufre |
5.000 |
Sodium |
3.000 |
Fer |
0.300 |
Cuivre |
0.100 |
Zinc |
0.200 |
Manganèse |
0.020 |
Fluor |
0.001 |
Vitamines |
(mg) |
Vitamine C (ac. ascorbique) |
15.00 |
Provitamine A (carotène) |
0.020 |
Vitamine B1 (thiamine) |
0.020 |
Vitamine B2 (riboflavine) |
0.020 |
Vitamine B3 ou PP (nicotinamide) |
0.200 |
Vitamine B5 (ac. panothénique) |
0.080 |
Vitamine B6 (pyridoxine) |
0.040 |
Apports énergétiques |
|
KCalories |
28.00 |
Le coing (Cydonia vulgaris) se présente comme un fruit ayant la forme d'une poire arrondie, recouvert d'une peau jaune légèrement duveteuse, et dont la chair très ferme et agréablement parfumée n'est comestible que cuite.
Il s'agit d'un fruit assez peu chargé en glucides (ou sucres) : le coing en renferme en moyenne 6 à
Cependant, ce fruit étant toujours consommé cuit - en compote, gelée ou confiture -, il est donc pratiquement toujours additionné de sucre, ce dont il faut tenir compte pour l'apport calorique.
La chair du coing est très parfumée : de nombreux composés aromatiques se développent durant sa maturation et s'accumulent dans des cellules sécrétrices de la peau. Sa saveur acidulée, liée à la présence d'acide malique (dont le taux dans ce fruit atteint
Les tanins sont des substances polyphénoliques. Il s'agit d'esters de l'acide gallique, un dérivé d'acides organiques tels que l'acide quinique ou l'acide shikimique, eux-mêmes des produits de la dégradation du glucose. Leur rôle dans la plante est mal connu. Mais contrairement à ce qui se passe pour d'autres fruits, les tanins du coing ne disparaissent pas lorsque le fruit est parfaitement mûr.
Les fibres sont très abondantes dans le coing, puisqu'elles dépassent
Les pectines sont des polysaccharides dotés d'un fort pouvoir gélifiant : après chauffage, elles "prennent" en gelée, lors du refroidissement. On utilise cette propriété pour la confection de gelée, confiture ou "pâte" de coings (la présence de sucre et un milieu acide favorisent la prise rapide des pectines).
La chair du coing renferme de nombreux minéraux et oligo-éléments : du potassium en abondance (200 mg aux
Cuit à la vapeur, le coing conserve un maximum de minéraux. La cuisson à l'eau entraîne une dissolution des minéraux dans le jus de cuisson (mais on consomme souvent ce jus sucré).
Les vitamines du coing sont bien diversifiées. Le taux de vitamine C, la vitamine caractéristique des végétaux frais, est de 15 mg en moyenne, ce qui situe ce fruit au niveau de la cerise, et nettement au-dessus de la pêche, de la poire ou de la pomme. Mais on cuit le coing pour le consommer - sa vitamine C est alors en grande partie détruite par la chaleur (et ceci d'autant plus que la cuisson se prolonge). Des vitamines du groupe B sont également présentes, à des taux dans l'ensemble assez proches de ceux des autres fruits frais (0,02 mg aux
Le sirop de coings et le "suc" de coings sont inscrits à la pharmacopée (et utilisés traditionnellement pour leurs propriétés astringentes et anti-diarrhéiques). Les graines du cognassier, qui renferment 15 % d'huile et 20 % de mucilages, sont utilisées en cosmétologie.
Le coing possède la particularité d'avoir une chair riche en sclérites, des cellules dures et "pierreuses" pourvues d'une épaisse membrane lignifiée. Même après cuisson, la chair paraît grenue et l'on sent parfaitement ces cellules pierreuses sous les dents.
Quelles sont les vertus santé du coing ?
Bénéfique pour les intestins
Consommé sous forme de gelée ou de pâte, le coing possède une action bénéfique et protectrice pour les intestins. Ses propriétés anti-diarrhéiques sont reconnues. En effet, le coing est riche en tanins, qui ralentissent le péristaltisme intestinal, et ses pectines sont capables de retenir une grande quantité d'eau : ces deux actions concourent à atténuer la diarrhée. De plus, du fait de leur action astringente, les tanins du coing jouent un rôle protecteur sur la muqueuse intestinale : ils resserrent les tissus, ce qui rend les couches muqueuses superficielles moins fragiles, tout en protègeant les couches sous-jacentes. Enfin, autres actions bénéfiques du coing : ses pectines peuvent adsorber et inhiber les toxines, et ses tanins possèdent une action antiseptique. Des effets intéressants pour lutter contre des bactéries ou des germes indésirables, souvent présents en cas de diarrhée.
Il est riche en pectines qui, gélifiées par la cuisson, permettent d'abaisser l'index glycémique. Et il a une teneur élevée en fibres insolubles, capables d'entraîner une diminution de la sécrétion d'insuline post-prandiale. Ces deux phénomènes associés vont dans le sens d'une meilleure tolérance aux glucides. Les pectines et les fibres insolubles peuvent aussi favoriser une baisse du taux du cholestérol sanguin (par ralentissement de l'absorption des lipides, et augmentation de leur élimination).
Il semble enfin que la présence de tanins et de fibres abondantes pourrait réduire la concentration et la stagnation de substances potentiellement carcinogènes dans le côlon, ce qui diminuerait le risque de cancer colique et du système digestif.
Une étude de 2017, réalisée sur des rats, montre que l’extrait de coing pourrait avoir des effets bénéfiques sur les ulcères gastriques.
En effet, cet extrait aurait un effet protecteur de la muqueuse gastrique en renforçant les facteurs de protection de celle-ci ainsi qu’en diminuant le pH de l’acide gastrique et l’activité de la pepsine.
Int J Prev Med. 2017 Aug 24;8:58. doi: 10.4103/ijpvm.IJPVM_124_17. eCollection 2017. / Protective Effect of Two Extracts of Cydonia oblonga Miller (Quince) Fruits on Gastric Ulcer Induced by Indomethacin in Rats. / Parvan M1, Sajjadi SE2, Minaiyan M3.
Comment choisir, cuisiner et conserver le coing ? Comment en retirer le maximum de plaisir et de bénéfices santé ?
Il est souvent commercialisé lorsqu’il est suffisamment mûr. Un bon coing dégage un parfum agréable, a une peau bien jaune sans meurtrissure avec un léger duvet dessus qui se retire facilement en frottant. Enfin, il doit être bien ferme et intact.
Vous pouvez les conserver cuisinés : en gelées, pâtes de fruits ou encore en compote.
La pâte de coing se conserve pendant 2 mois environ dans un endroit frais, à l’abri de la lumière et de l’humidité ou au réfrigérateur.
Quant aux gelées et aux confitures, si la stérilisation des pots a été bien réalisée, vous pouvez les conserver pendant plusieurs années.
Le coing est un fruit qui se consomme exclusivement cuit. Grâce à la qualité de sa pectine naturelle, il est surtout très utilisé pour réaliser des confitures et des gelées.
Vous pouvez également le cuisiner sous forme de pâtes de fruits, compote, dans des gâteaux. Ce fruit peut également être utilisé pour des préparations salées, comme des tagines.
Pour le préparer : brossez-le sous l’eau pour retirer le petit duvet, puis mettez-le en entier dans de l’eau bouillante et laissez cuire 15 minutes. Une fois refroidi, il s’épluche très facilement à l’aide d’un économe. Coupez-le ensuite en deux ou en quatre pour retirer le cœur et les pépins.
Quelques conseils de cuisson :
- Le coing met 40 à 50 minutes à cuire dans un confiturier. La pectine de ce fruit ayant un fort pouvoir gélifiant, une fois refroidie, la confiture ou la gelée va se figer naturellement.
- Le faire cuire 30 minutes au four --> Une délicieuse recette de coing au four
- Le cuire à l’autocuiseur ou encore à la vapeur pendant 15 minutes (c’est le meilleur mode de cuisson pour garder tous les nutriments du fruit).
Vous pouvez l’associer aux gibiers, aux viandes rôties au four, au magret de canard.
En version sucrée, il parfume agréablement une compote de pomme, se mêle facilement aux salades de fruits (mais toujours cuit), surprend, poché avec du chocolat (pour remplacer la poire dans une poire Belle Hélène), et se déguste encore et toujours en gelées et confitures. La pâte de coing accompagne très bien certains fromages comme les tommes de brebis par exemple.
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